Le Salon Rétromobile 2016, quarante et unième édition du genre, a ouvert ses portes à Paris ce mercredi 3 février. Une fois encore, le parc des expositions de la porte de Versailles s’auto-mobilise autour de spécimens klaxonnant hors du temps.
Véhicules historiques, telle cette berline de gala aux allures de diligence à vapeur (commandée par le président Félix Faure pour la venue à Paris du tsar Nicolas II en 1896) ou prototypes insolites, tels ces étranges rhomboïdes (roues envisagées et placées aux quatre coins d’un losange plutôt que d’un rectangle), sans oublier les stars de la vente aux enchères, telle cette Ferrari Sport 335 de 1957, affolant tous les compteurs vers d’autres records avec son enchère à 32 millions d’euros… Souvenirs et fantasmes voyagent de concert, dans un étrange covoiturage entre exaltation et nostalgie.
Rien de bouleversant en ce qui me concerne, tant ces embardées existentielles me paraissent immodérément familières. Toutefois, en sortant de ce salon, et avant de rejoindre mon intérieur cuir du XIème arrondissement, je suis tombée en arrêt devant un véritable bolide de collection. Un garagiste – pompiste – électro-mécaniste de renommée inter-départementale m’a assuré que ce modèle unique s’était arraché à 666.000 euros l’année précédente. Trente minutes plus tard et trois zéros en moins, je rangeai fébrilement une carte grise barrée dans mon sac à main Moto Gucci.
M’a ensuite été délivrée une attestation certifiant que cette automobile de prestige avait véhiculé en leur temps Grace Kelly, Marylin Monroe et Lady Diana. Il semblerait également qu’elle ait été utilisée lors du tournage du film “Tragical Mystery Tour”, avant que John Lennon ne décide de l’offrir à Brian Jones qui l’aurait lui même revendue à Jimmy Hendrix avant que ce dernier ne la refile finalement à Jim Morrison lors d’une virée commune à Paris. Bref, que de charges émotionnelles accumulées dans ce charmant habitacle et que des bons présages en perspective… La roue tourne et notre renommée est en marche !
En me remettant les clefs de contact, le commissaire re-priseur m’ a soufflé que cette voiture avait un nom. Elle s’appelle Christina, en hommage parait-il à sa grande sœur Christine, immortalisée en 1983 dans un film de John Carpenter, tiré d’un roman de Stephen King.
Christina et moi commençons à nous apprivoiser mutuellement mais deux détails froissent ma carosserie frontale depuis notre rencontre. A/ Cette voiture semble ne pas vouloir rester en place et je ne la retrouve jamais exactement à l’endroit où je l’ai garée. B/ L’auto-radio est très capricieux. Il se déclenche tout seul et ne passe que des standards des années 1950-1960.
Quelqu’un pourrait-il me donner quelques conseils judicieux afin de palier ces petits inconvénients ? Il me tarde de former avec cette étrange automobile un équipage encore plus complémentaire, voire codicillaire.
Génial de références et d’humour un chouia gentiment… “terrifique” !… : > J’Adooore !!!… Des conseils ? Brigitte ? Heuuu… Un seul ! … : > Si elle est vraiment La Digne Descendante d’une ‘certaine’ Plymouth Fury 57, (ce qui au passage démontrerait à quel point elle aussi a “évoluée” vers… La “Trans-Customisation” !… LoL !…), ne “La” froisse surtout JAMAIS par de désagréables propos à son encontre ! “Elle” ! re-LOL ! Quand à essayer de te mettre devant elle, bien campée sur tes talons-aiguilles, en lui disant “Montre Moi” ! Là, ça, … C’est toi qui vois, hein ? Re-re – LOL !!!…
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