Un peu fort de café…
Tout le monde a en mémoire ce spot publicitaire dans lequel le beau George Clooney arrive incognito (ou presque) sur une terrasse ensoleillée, son petit volluto à la main. Il remarque une belle trentenaire attablée devant lui. Ses mains délicates jouent voluptueusement avec une petite tasse de café presque vide. Toujours très attentionné, George s’enquiert de savoir s’il s’agissait également d’un volluto et propose gentiment à la miss d’aller lui en chercher un autre.
« Oh… So nice of you ! Mister… ? » minaude celle-ci en feignant de ne pas le reconnaître. À peine a-t-il le temps de poser sa tasse et de rejoindre le distributeur que l’ingénue perverse lui kidnappe son volluto à lui et se lève en beuglant à la cantonade : « George Clooney is inside ! ». Branle bas de combat et hystérie collective de la part de toutes les femmes présentes qui se ruent aussitôt à l’intérieur pour traquer le séducteur décontenancé.
Le rôle de l’adorable garce est tenu par Lauriane Gilliéron. L’ex Miss Suisse 2005 qui tente depuis plusieurs années une carrière d’actrice aux USA, avait du se contenter jusque là de quelques apparitions dans des séries tv telles que Castle, Les Experts Las Vegas ou Top Models. Sa prestation dans ce clip publicitaire a dopé sa notoriété en Europe, au risque de la cataloguer sous l’étiquette ‘’la fille de la pub Nespresso’’.
Autre dégât collatéral pour son image, la partition de bourgeoise bitchy cafteuse dont elle s’acquitte à merveille et qui lui a valu quelques représailles sous forme de caricatures vengeresses, approuvées par tous les machos vexés par une telle perfidie à l’égard du plus célèbre d’entre eux. Témoin ce dessin grivois qui associe Lauriane Gilliéron à Amal Alamuddin, l’avocate d’origine libanaise qui a mis le grappin sur Georgie au point de le pousser jusqu’au mariage. Double outrage donc pour tous les Don Juan s’étant identifiés au séducteur ténébreux ! Outre sa coloration libertine, cette vignette tente de régler les comptes sur le plan séduction-domination. Avec un humour et une pertinence diversement appréciés selon que l’on est mâle ou femelle.
Et une finesse parodique qui réside entièrement dans le commentaire – clin d’œil de l’ami Georgie, tout en nuances :
« What else ? »