« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » Cette citation, que certains attribuent à Beaumarchais et d’autres à Francis Bacon, a souvent été transformée dans le langage populaire en « Critiquez, critiquez, il en restera toujours quelque chose ! », ce qui tendrait à introduire une notion de similitude entre la calomnie et la critique. Selon qu’elle est positive ou négative, et en fonction de la forme sous laquelle elle est énoncée, une critique peut effectivement s’avérer flatteuse ou calomnieuse. Mais critiquer la critique sur le même mode reviendrait à s’abaisser au même niveau de médisance. Cela peut être très tentant pour certains artistes qui ont été maltraités par la critique. Bien plus jouissive est la faculté de tourner la réprobation en dérision. Sans tomber sous le coup de la calomnie ou de l’insulte, ridiculiser le persifleur comme on arrose un arroseur devient alors du grand art. Ce cher René Magritte, dont le talent ne se limitait pas à la peinture, en donna un exemple magistral avec cette petite lettre adressée à un critique d’art qui avait vertement critiqué l’une de ses expositions. On imagine la tête de ce pauvre monsieur Dupierreux à la lecture de ces quelques lignes. Et le portrait qui fut accroché dans son dos par tous ceux qui prirent connaissance puis colportèrent ce petit mot.
(Pardon, cher René, mais la tentation était trop grande)
Houlà ! Ça, ça fait mal ! Parce que, même un type qui se serait préparé trois fois plus que Mohamed Ali (respect), Joe Frazier, Mike Tyzon et Hell Boy réunis, aurait du mal à se relever après un tel upertexte, droit dans le cut ! Alors, ma question est : sur quelle planète a atterri ce monsieur Duppierreux ?