LA TÊTE AU FOND DU BAC !
Chaque année, les perles du baccalauréat valent leur pesant de cacahuètes. En voici un florilège désarmant ci-dessous (cliquer sur la photo pour l’agrandir). On comprend mieux l’augmentation du nombre de suicides dans le corps enseignant…
Par moments, on finit par se demander si certaines de ces inepties ne proviennent pas de la plume d’humoristes plus ou moins inspirés. Que nenni. Des amis professeurs me confirmaient récemment que, non seulement ce type d’âneries contaminait de plus en plus de copies, mais qu’à l’oral, leurs auteurs s’entêtaient souvent à les justifier par des argumentations aussi délirantes qu’abrutissantes. Le “Vu à la télé” qui estampille certaines mauvaises publicités se transforme chez eux par un “Vu sur internet” qui vaut toutes les confirmations du monde. Avec cette frange d’élèves, faire preuve de pédagogie tout au long de l’année relève d’une gymnastique intensive, un peu comme dans un zapping surréaliste entre Mission Impossible et Au delà du réel.
Outre leur prolifération exponentielle d’année en année, ce qui est déroutant avec ces niaiseries, c’est qu’elles renvoient à une ignorance crasse tant sur le fond que sur la forme. On a parfois l’impression que ce jeunes de 18 ans en moyenne, dont certains aspirent à peupler les bancs de nos universités, se livrent à un concours de fausses manœuvres intellectuelles qui finit par embourber totalement leurs connaissances, mais aussi leurs capacités de raisonnement. Et comme tout le monde en rigole, des parents aux amis, de la presse écrite aux publications internet, de la télévision au cinéma, le phénomène fait florès. Certains enseignants se mettent même à collecter anecdotes et exemples en ce sens afin d’en éditer des anthologies sans se rendre compte qu’elles trahissent autant leur impuissance, sinon leur incompétence, que le crétinisme de leurs élèves. Ayant traité ce même sujet en 2015, je l’avais illustré par quelques exemples similaires à ceux publiés ici. Je me souviens d’un commentaire laissé alors par un lecteur : « Ne rions pas, chère Brigitte. Ce sont nos futures élites » ! Il est vrai que, vu sous cet angle, et malgré mon dentifrice ultra-white au goût sauvage, mon sourire vient à jaunir quelque peu…