AFFICHÉE !
COMMENT NATHALIE ARTHAUD A PERDU 3 VOIX…
ET COMMENT JEAN-LUC MÉLANCHON EN A GAGNÉ 4 !!!
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À la mi-mars 2017, les affiches du GIGGN ont fleuri dans plusieurs quartiers de la capitale. Notre campagne, plus médiatique que politique, fait passer un message d’acceptation des différences et nos colleurs/colleuses d’affiches ont pris soin de ne pas empiéter sur les espaces réservés aux partis politiques en lice. Nous avons privilégié les commerces de proximité, les bars, les restaurants, les associations et les lieux culturels. Toutefois, dans quelques secteurs parisiens, comme le 11ème et le 12ème arrondissement, certaines d’entre nous ont repéré des espaces (le plus souvent des vitrines de magasins fermés) propices à un affichage judicieux et non intrusif. Elles ont donc placé nos affiches à côté de visuels, associatifs ou artistiques, déjà placardés sur ces surfaces. Dans cette mouvance culturelle, chacun respecte l’autre et se positionne dans les espaces libres. En général, tout le monde joue le jeu et fait attention de ne pas arracher ou recouvrir les affiches en place. Tout le monde… sauf Nathalie Arthaud et ses sbires !
À trois reprises, et en des endroits que les autres partis ne venaient nullement polluer, les gros encolleurs de Lutte Ouvrière sont venus recouvrir nos belles affiches GIGGN par leur immonde propagande jaunâtre. Cela a eu le don de particulièrement agacer Christina, notre afficheuse en chef, qui ne décolérait pas au téléphone :
« Allô, Brigitte ? Tu te rends compte que ces enfoirés nous ont dégagées de super endroits que l’on occupait tranquillement depuis trois semaines ! On vient pas les déranger sur leurs panneaux électoraux, nous, alors qu’est-ce qu’ils viennent nous emmerder dans nos petites niches locales ?! En plus, même dans ces coins-là, ces enflures avaient la place de coller à côté, mais non ! Ils ont tout salopé ! Ils ont fait exprès de coller en plein sur nos affiches. Tiens, regarde ; je t’envoie la photo avec le texto… »
Effectivement, comme on peut le constater ci-dessus, leur volonté d’occulter les autres selon le vieux principe trivial du pousse-toi de là que je m’y mette, est parfaitement claire. Ceci dit, cette attitude ne leur a pas porté chance puisque, quelques heures à peine après leur vil collage, leurs affiches ont été maculées ou déchirées. Et même pas par nos soins ! Bien que ce ne fut pas l’envie qui nous manqua. Christina me fit remarquer un autre indice révélateur dans les jours précédant le premier tour de ces élections présidentielles 2017 :
« Tu vois, Brigitte, il y a un truc significatif. Les colleurs d’affiches de Mélenchon, qui eux aussi ont mis la gomme ces derniers temps, et bien, quand ils sont venus sur les mêmes façades que nous, ils ont collé à côté et non pas sur nos affiches (voir ci-dessous). Ça, c’est de l’acceptation des différences ! Et je vais te dire un autre truc. Après les débats télévisés, j’hésitais entre Arthaud et Mélenchon parce que je trouvais qu’ils étaient les deux candidats les plus proches de ce que je pensais. Et bien avec ce coup là, ça a été réglé ! J’ai voté Mélenchon, comme Claudia (une autre de nos militantes GIGGN) et sa frangine qui au départ hésitait aussi. J’étais tellement vénère contre ces empaffés que j’ai décidé ma mère à faire pareil. Au début elle a suggéré que Nathalie Arthaud était peut-être pas responsable de sa main d’œuvre mais je lui ai répondu qu’on avait les colleurs d’affiche qu’on mérite ! Elle a réfléchi et m’a dit que j’avais raison. Et voilà comment Nathalie Arthaud a perdu trois voix, et comment Jean-Luc Mélenchon en a récupéré quatre ! »
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