LE PAON BUTOR
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Ces images siglées CNN ne sont nullement trafiquées. Elles n’entrent pas dans la catégorie des fake news ni des parodies. Cette séquence est bien réelle. Cela s’est passé jeudi 25 mai 2017, lors du dernier sommet de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui s’est tenu à Bruxelles, en Belgique. Sa grandissime majesté Trumpet 1er n’a pas supporté d’être précédée par le premier ministre du Montenegro entre deux allocutions censées évoquer des obligations de sécurité et de défense collective. Alors que le petit groupe de leaders politiques s’avançait vers les caméras, Donald a filé un grand coup de sa grosse paluche sur l’épaule droite de son prédécesseur afin de l’écarter sans ménagement et le refouler pour prendre sa place au premier plan de la délégation. America First !
Cette immixtion grossière, digne d’un caïd de cour d’école promis à un brillant avenir de chef de gang, est affligeante. L’Amérique elle-même n’en a pas cru ses yeux. Le fait de bousculer impoliment une personne pour prendre sa place n’est déjà guère reluisant en soi, mais l’arrogance et l’outrecuidance affichées par Trump juste après l’accrochage sont simplement consternantes.
Notre malotru en chef, tout rougeaud et bouffi de vanité qu’il est, s’est planté devant sa victime et a réajusté son veston, mâchoires fermées et regard méprisant. Dusko Markovic, le dignitaire monténégrin, a préféré en sourire tandis que le mufle new-yorkais le toisait de haut, lui et la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite. Sans aller jusqu’à la prendre par la chatte, sans doute voulait-il affirmer ses prérogatives de mâle dominant au vu et au su de toute la meute.
La scène est rapidement devenue virale sur internet. Elle a déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, très majoritairement contre Donald. Parmi les commentaires les plus remarqués, celui de la romancière britannique JK Rowling : « You tiny, tiny, tiny little man. » soulignant la petitesse du lascar. D’autres ont insisté sur la grossièreté et l’incorrection du milliardaire américain. Ses postures de fier-à-bras insupportable ont sonné le rappel d’une volée de noms d’oiseaux à son égard : goujat, malappris, tartarin, ganache, pignouf, rustre, lourdaud, paltoquet, malfrat, arnaqueur, jean-foutre, malotru, gangster, arsouille, truand, scélérat, parrain… pour ne citer que les plus soft ! Quasiment un dictionnaire des synonymes avec un mot clé très récurrent : butor !
Habituellement, ce terme désigne soit un échassier proche du héron, vivant dans les marécages, soit un individu mal élevé, grossier, brutal et stupide. À la suite de l’épisode bruxellois, butor a été très souvent accolé au patronyme Trump. Une hybridation butor-paon est apparue dans le même temps, en référence à la capacité de tout bousculer en se pavanant dans une impudence crasse. Quelques voix ont fait remarquer que ce curieux volatile demeurait tout de même le chef des forces armées les plus puissantes de la planète. Il paraîtrait que le paon-butor commence à filer la chair de poule à tout le monde, jusque dans l’univers merveilleux de Disney.
Et que, depuis janvier 2017, même chez les canards, plus personne ne veut s’appeler Donald !
Les années 80 : Plamandon et Berger créaient STARMANIA, une superbe comédie musicale, avec entre autres, Fabienne Thiebaut, Balavoine, France Gall, etc. Fabienne y chantait Stone, le monde est stone et Bala SOS d’un terrien en détresse…
Aujourd’hui le monde est con et les SOS des terriens sont filtrés par la CIA ; va te faire foutre Trump ¡