BRIGITTE A DU BOL !
La 82ème édition du Bol d’Or se courait ce week-end sur le circuit du Castellet. Cette course motocycliste, légendaire épreuve d’endurance qui tire son nom d’une course cycliste se déroulant elle aussi sur 24 heures d’affilée, se refusait obstinément à l’écurie Honda depuis un dernier succès en 1996. Afin de mettre un terme à ces 22 années de disette, je fus investie d’une mission secrète dans la nuit de samedi à dimanche. Mais chut ! N’allez surtout pas le répéter…
Alors qu’en tête la bataille faisait rage entre Suzuki et Kawasaki, les deux grands rivaux trustant les titres ces vingt dernières années, et que Yamaha, autre outsider menaçant, maraudait dangereusement à l’avant de la course, je me mêlai subrepticement à la bagarre en collant résille et talons aiguilles. Celles des compteurs cessèrent immédiatement de s’affoler au delà des 340 km/h et plusieurs infléchissements notables se firent sentir dans le déroulement de la course. La ligne droite du Mistral, propice à des pointes de vitesse très élevées (le record de cette année, établi à 346,1 km/h, a encore fait imploser un radar), a pris durant quelques tours des allures de contre-allée du bois de Boulogne. Les incidents techniques, les chutes et les arrêts hors stand se sont multipliés. Savamment exécutées, mes manœuvres de diversion, que je ne peux évidemment pas expliciter dans le détail, ne ciblèrent aucun pilote Honda. Entre le petit matin et midi, le problème était réglé.
La Honda n°1 avait hérité de la première place, quoi de plus normal, et put enfin faire honneur à l’aile de la victoire (Nike) qui symbolise la marque dans la catégorie moto. Libérée de mes officieuses obligations, je pus enfin regagner la capitale incognito, avec la satisfaction du devoir accompli. Et avec une toute nouvelle Gold Wing.
…
Cette mission, tu peux la reproduire à tout moment ? Bol d’Or ou pas !!!
Oui, évidemment. Sauf en Harley Davidson, parce que là, je ne reconnais plus personne !
Réponse acceptée. J’attends le départ…