HAPPY BIRTHDAY MISTER TWIST !
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Il est né Ernest Evans, le 3 octobre 1941 à Spring Gully, en Caroline du Sud, USA. Avec ce double E en tête de son état civil, le destin lui avait déjà adressé un joli clin d’œil. Dans le monde artistique, des initiales redoublées sont réputées attirer la chance et le succès. Faites un tour d’horizon des grands noms du cinéma et les exemples apparaitront à foison. On lui attribua pourtant un autre nom de scène, qui ne tarda pas à faire le tour du monde dès les années 1960 : Chubby Checker. La consonance est beaucoup plus tonique que celle de son vrai nom. Elle claque bien et, double coup du sort décidément tenace, on retrouve à nouveau des initiales dédoublées !
Ce pseudonyme fut suggéré par la femme de Dick Clark, présentateur vedette et producteur américain. Elle avait noté une ressemblance avec Fats Domino (25 février 1928 – 24 octobre 2017), ce géant du rythm and blues et du rock qui nous a quitté il y a un an à peine. Tout comme Fats, le jeune Ernest est plutôt enrobé. En anglais, les mots “fat” et “chubby” sont synonymes pour caractériser quelqu’un de grassouillet. Le terme “checkers”, qui désigne le jeu de dames, fut choisi afin de prolonger le cousinage par rapport à domino, qui évoque aussi un jeu de société. Les dés étaient jetés et sa carrière était lancée.
Chubby Checker fait d’abord montre de talents d’imitateur. Il n’a aucun mal à chaparder les intonations de Fats Domino, Elvis Presley, des Coasters ou des Chipmunks (groupes en vogue à l’époque) et ne s’en prive pas dans son premier album, The Class, sorti en 1959. Il explose l’année suivante en tant que chanteur et porte drapeau d’une nouvelle danse : le twist. Son 45 tours The Twist fait un tabac et son nom fait le tour du monde. En 1961, il surfe sur la déferlante et enregistre des succès comme Pony time, Let’s twist again et Twistin’USA. En 1962, il récidive avec Slow twistin, La Paloma twist et Twist it up. On le surnomme Monsieur Twist. Cela lui vaut une carrière d’acteur au cinéma, avec notamment Twist Around the Clock (1961) et Don’t Knock the Twist (1962), réalisés par Oscar Rudolph. En 1969, il s’essaye à une reprise des Beatles avec Back in the USSR. Il tente par la suite de conquérir un nouveau public en s’associant au groupe de rap les Fat Boys, avec lequel il reprend The twist.
Tombé en désuétude avec la succession des nouveaux genres musicaux produits par les seventies et les eighties, Chubby Checker ne lâche pourtant pas l’affaire. Il enchaîne des tournées un brin nostalgiques et poursuit son périple aux USA comme à l’étranger. En 2008, The Twist est déclaré le plus grand tube américain de tous les temps par l’hebdomadaire Billboard. Chubby Checker demeure l’homme d’un seul tourbillon et ne s’en lasse pas. Il assure inlassablement le show en live, avec ce même sourire immuable, doublé d’un enthousiasme contagieux. Et en replay, pas une année qui ne se passe sans que les salles de cinéma ou les pistes de danse ne lui fassent référence… À 77 ans, il n’est pas près de tirer sa révérence. Il continue de twister, encore et encore. Round and around.
Allez, on vous en remet un petit pour la route.
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