LES FABLES DE LA TÉLÉRÉALITÉ
Je remercie Mickaelle, internaute que je ne connais pas, mais qui m’a adressé hier cette vidéo en ajoutant ce commentaire : « D’anciens candidats de Secret Story 4 avaient relaté les mêmes faits que votre fille en interview sur YouTube ». Il est vrai que plusieurs candidats et candidates ont tenté, avant Morgane, de dévoiler l’envers du décor de Secret Story. L’exemple de l’intervention de Robin Poujade en 2010, sur Direct 8 (l’ancêtre de C8), est très révélateur. Je vous suggère de la visionner d’abord et vous propose de la décrypter ensuite, en vous montrant comment et pourquoi ces tentatives étaient vouées à l’échec.
Le contexte : à mi-parcours de Secret Story 4, Robin, le barman spécialiste du free style coktail, vient d’être éjecté du jeu. Il arrive sur le plateau de Jean Marc Morandini avec la ferme intention de dénoncer les trucages et la scénarisation implacable du programme. Il a été invité pour cela.
Annonce de Jean-Marc Morandini, musique punchy, générique copie conforme de Secret Story… Le jeune homme s’assoit et dépose devant lui du “matos” (bouteilles et dvd) qui n’apparaitra que furtivement sur quelques plans de coupe. Cela devait pourtant faire partie de sa promo du jour.
Présentation de Sheryfa Luna, de la saison 4 de Pop Stars sur M6, décrite comme hyper-fan de l’émission Secret Story.
JMM (Jean Marc Morandini) entre dans le vif du sujet : « Robin, vous êtes sorti. Vous avez commencé par faire quelques interviews dans lesquelles vous balancez pas mal…» Robin le coupe tout de suite : « J’en ai fait un en fait ». L’honnêteté du candidat est louable, mais elle n’arrange pas le présentateur qui cherche déjà à grossir le trait… à moins qu’il ne soit au courant des autres entretiens squeezés par la prod ? Robin poursuit : « J’ai voulu dire beaucoup de choses sur la production mais ils m’ont bloqué mes interviews… » JMM enchaîne du tac au tac : « Ben là vous êtes pas bloqué ; vous êtes en direct ! Vous allez pouvoir dire ce que vous voulez. » Le chœur des femmes surenchérit. Cécile de Ménibus : « Ben voilà, vous pouvez y aller ! » Sheryfa : « Lâche toi. On veut tout savoir ! »
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Robin vient d’entrer dans la nasse mais ne se démonte pas : « Secret Story, ce n’est pas un jeu en fait. C’est un film. On sait pas le rôle qu’on a à jouer dedans. On contrôle rien. C’est la production les stratèges en fait ». Évidemment JMM demande des exemples précis et les choses se compliquent déjà pour Robin. Il est visiblement sincère, mais il est encore sous le coup de l’émotion et du sentiment d’injustice éprouvés lors de son élimination. Il fait état de menaces de la production qui le prétendait parano et l’enfermait dans le sellier en lui disant qu’il allait quitter le jeu. Il répète : « C’est truqué à 100 %, scénarisé à fond ». JMM insiste : « C’est assez grave de dire ça pour tous les gens qui nous regardent et qui sont fans. Concrètement, quels exemples vous avez pour prouver ce que vous dites ? » À force qu’on lui ressasse que ces accusations sont très graves, Robin hésite : « J’veux pas casser mon contrat avec eux. J’ai encore de l’argent à prendre …» JMM assène le coup de grâce : « En même temps vous dites que c’est truqué, donc je pense que là, le contrat, il est cassé ce soir…»
Tempête sous un crâne… Robin vient d’avoir la confirmation qu’il a tout perdu en ruant dans les brancards. Et en venant témoigner sur ce plateau. Il a beau dénoncer les cartes joker truquées, les avantages injustes, les éliminations arrangées, le spectateur commence déjà à douter. Robin est pourtant clair dans ses griefs : « En gros, c’est la production qui choisit tout. Ils choisissent leur gagnant. Ils ont organisé ma sortie… Une semaine à l’avance je savais que je sortais… Impossible de casser le système. Ils ont dix coups d’avance sur nous. On ne peut rien faire. » Il explique aussi le chantage à la rémunération : « L’argent : ils nous tiennent jusqu’à la fin du jeu. Quand on rentre dans le jeu, ils nous donnent 7000 euros, mais 7000 euros qui sont distribués petit à petit, jusqu’à la fin ». Il raconte comment on lui vole un secret qu’il a trouvé pour le donner à Bastien, le mentaliste de la saison 4 que la prod a décidé de mettre en lumière. C’est Bastien qui doit passer pour le cerveau du jeu et personne d’autre. Bastien est félicité pour un secret découvert en 24 heures alors qu’il a mis trois jours pour en venir à bout. Amélie, candidate belge fort en gueule, menace Robin de le planter avec un couteau ou de le faire buter à la sortie ? C’est Robin qui est accusé de mal parler et c’est lui qui est mis sur la touche. Il a une otite carabinée ? Le médecin n’est pas appelé. Pas la peine, puisqu’on lui dit qu’il sera rentré chez lui dans 72 heures ! JMM lui demande son impression sur Ahmed, un autre candidat éliminé. Il prend sa défense en précisant que c’est un bon gars qu’on a fait passer pour un méchant garçon en le détruisant dans la presse. Ça n’intéresse déjà plus grand monde.
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JMM détourne la conversation : « Y’a des histoires comme quoi il y a eu un rapport entre deux candidats masculins… ». Robin est déstabilisé : « Non je sais pas… ah peut-être…» Cécile de Ménibus : « Ah ! Vous avez des photos ! Vous avez des photos ? » Et voilà, on est parti dans la gaudriole de bas étage. Le trash made in téléréalité. Cette déviation douteuse prend une saveur particulière au regard de ce que l’on nommera quelques années plus tard “l’affaire Morandini”. En 2016, l’animateur sera empêtré dans une histoire glauque où de jeunes apprentis acteurs affirmeront avoir été incités à se dénuder. Cela lui vaudra de lourds ennuis judiciaires avec une garde à vue et une mise en examen pour corruption de mineur aggravée. Les noms de Marc-Olivier Fogiel et Matthieu Delormeau apparaitront alors dans le dossier, Jean Marc Morandini les soupçonnant d’être les instigateurs de l’affaire… Du Secret Story niveau -10.
Mais revenons à Robin. Sous le feu nourri des questions et la tournure que prend l’interview, il ne peut plus avoir les idées claires. Il n’a pas de recul. De plus, cette suspicion de rapports homosexuels, qui en soit n’a rien d’anormal ou de choquant, est vraiment déplacée. C’est le moment que choisit Cécile de Ménibus pour décocher sa flèche empoisonnée : « Mais Robin, qu’est-ce qui nous prouve que vous dites la vérité ? Qu’est-ce qui nous prouve que vous n’avez pas envie de faire du buzz ? Et faire parler de vous pour faire de la promo ? » Bien que sous forme interrogative, l’attaque est directe. Elle remet en question la sincérité du candidat. Elle le met mal à l’aise, même s’il essaye de ne pas le montrer. Surtout, elle embarque une grande partie des téléspectateurs contre lui. Ce sera flagrant parmi les commentaires relatifs à cette vidéo. Pourtant, qui cherche constamment à faire du buzz sur le dos de la téléréalité si ce n’est Cécile de Ménibus et Jean Marc Morandini ? L’émission qu’ils animent à l’époque a pour fond de commerce ce genre télévisuel. Ils mangent au même râtelier. Ils font semblant de le commenter, parfois de le décrier, mais penchent toujours du côté des plus forts, donc des productions concernées.
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L’incroyable Cécile récidive lourdement une minute plus tard : « Robin, je reviens sur le contrat. Vous avez signé un contrat avec une clause de confidentialité… » Robin veut lui expliquer que les candidats n’ont pas le choix et qu’ils signent dans des conditions très litigieuses, mais il n’a pas le temps d’intervenir. Elle l’interrompt : « Peu importe. C’est un accord moral et tacite entre deux personnes. Donc ça veut dire qu’aujourd’hui vous les trahissez totalement ? » La perfidie dans toute sa splendeur. Mais la pauvre Cécile emploie des mots dont elle ignore le sens. « Il ne faut pas jouer les riches quand on n’a pas le sou », disait Jacques Brel. C’est pareil avec l’intelligence. S’il s’agit d’un contrat écrit et signé, il n’est en rien tacite. La définition du mot tacite désigne justement le contraire. Il s’agit d’une clause qui n’est pas formellement exprimée, une chose sous-entendue, convenue entre deux ou plusieurs parties. C’est un synonyme d’implicite. L’animatrice trouve sans doute que cela fait joli dans sa phrase ou que cela va impressionner le nigaud lambda mais n’importe quel jeune un peu vif et malin lui balancera : « Fait pas genre. On t’a reconnue » ! La présentatrice blonde n’a rien d’une journaliste. Son propos est à nouveau orienté à sens unique, à sens inique. Elle en rajoute une louche pour décrédibiliser Robin en le faisant passer pour un traitre, pour quelqu’un qui ne respecte pas ses engagements. Et crac, encore quelques milliers de téléspectateurs qui basculent en sa défaveur. Pourquoi ne pose-t-elle pas la même question à la production ? Pourquoi Jean Marc Morandini n’a-t-il pas convoqué un représentant d’Endémol ? Et s’il l’a fait et qu’ils ont refusé de venir en plateau, pourquoi ne le précise-t-il pas ? Finalement, c’est Robin qui leur donne une leçon de bon sens et de logique : « Ils nous ont trahi en truquant le jeu, donc c’est pareil ! »
Comme Sheryfa n’a pas de question, JMM tente une digression : « Une fois, la sécurité est venue avec des chiens pour chercher des stupéfiants. C’est parce qu’il y avait de la drogue à l’intérieur ? » Robin confirme la présence des chiens mais infirme la présence de drogue. Il secoue la tête. Il est las. Il tente une explication peu convaincante sur une recherche de médicaments. Sheryfa, qui n’a toujours rien à dire, rigole en faisant virevolter ses boucles d’oreille et en se retournant vers le public. JMM repart à l’attaque. Il ne lâche pas son os : « Quand on fait venir des chiens dans un endroit, a priori c’est quand même qu’on recherche de la drogue. » Cécile de Ménibus, qui n’a pas abandonné le mince espoir d’être un jour spirituelle, ajoute : « C’est pas pour une opération de la SPA. Ça c’est clair. » Personne ne rit. La drogue et Robin n’ayant pas marché, JMM enchaine sur l’alcool. Robin répond : « Alcool ? Euh, oui… Vraiment vite fait : 2 bouteilles de champagne pour 18…» Cécile dégoise : « Vite fait ! J’adore ça…» Sheryfa, qui aurait mieux fait de n’avoir toujours rien à dire, poursuit : « Mais, des fois, ils ont l’air bien bourrés pourtant. Non mais c’est vrai… ». Ménibus ne trouve toujours pas la pédale de frein : « Ah oui ! Y sont pas très très clairs…» Les pauvres chéries ne se rendent même pas compte qu’elles gobent tout ce que la prod leur a montré sans se poser la moindre question. Vu à la télé ! Comme c’est écrit au bas de certaines publicités. Si on nous l’a montré, c’est forcément que c’est vrai. Beau réflexe d’enquêteur, ponctué par l’ultime saillie de Sheryfa : « Mais vous vous faites pas chier là bas toute la journée ? ». Ça aurait été dommage de manquer ça !
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La conclusion hautement intellectuelle de cette émission porte sur le mariage entre Amélie et Senna. Sheryfa adorerait que leur amour soit véritable. Robin est catégorique : « Le mariage de demain ? C’est un coup de la prod pour les emmener en finale et faire kiffer le public. C’est du pipeau tout ça ». La réalité démentira la télé et lui donnera raison très rapidement.
Sur les 8,50 minutes de son plateau, Robin n’aura eu qu’un temps de parole limité, souvent entrecoupé par les interventions décousues de ses interlocuteurs. En bandeau horizontal, au bas de l’écran, un sous-titre permanent indique : « Secret Story : Robin déboires ». Bien loin d’un Robin des Bois et pas vraiment positive, l’étiquette de base. Si l’on analyse ensuite le déroulé de l’entretien, on passe de la délation (vous balancez pas mal) aux nombreux “déboires”, puis à l’intimidation (c’est grave de dire ça), au rappel de la rupture de contrat (et à la perte probable d’argent), puis aux ébats homosexuels, puis à la remise en cause de son honnêteté (qu’est-ce qui nous prouve que vous dites la vérité ?), puis à ses visées mercantiles (buzz et promo), puis à la trahison et au non respect de ses engagements (re-contrat), puis à la drogue, puis à l’alcool et enfin au désœuvrement quotidien. C’est moi où il faut vraiment bien chercher pour trouver quelque chose de gratifiant dans tout cela ? Pas étonnant que les autres candidats un tant soit peu rebelles hésitent à se fourrer dans les mêmes traquenards.
Comme dans le jeu lui-même, à aucun moment la prod n’est remise en question par une autre personne que Robin. On sait aujourd’hui qu’à leur sortie, tous les candidats de téléréalité d’enfermement traversent une période de dépression, souvent assortie de symptômes de stress post-traumatiques plus ou moins graves selon les individus. Le spectateur n’imagine pas l’effort mental et physique que demande une démarche telle que celle de Robin ce soir-là. À peine sorti de Secret Story, on le replonge dans un talk-show aux codes très similaires : même type de conditionnement, même type de lumière, même type de musique, même type de décor, même sentiment de “seul contre tous”, même perte de repères, même environnement qu’au prime d’élimination, avec un public ambiancé par un chauffeur de salle qui roule pour le ou les animateurs… le tout saupoudrée d’une difficulté de concentration accrue par une longue période de privations en tout genre…
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Paraître lucide, s’exprimer de façon structurée et synthétique dans de telles conditions est quasiment impossible, même pour un astronaute de la NASA. Robin s’en est tiré comme il a pu. Face à des professionnels de la communication, rompus aux mystifications verbales, il ne faisait pas le poids. Il ne boxait pas dans la même catégorie. Cela aurait pu être bien pire tant il cumulait de handicaps. Malheureusement, le téléspectateur n’a pu percevoir tout cela. L’empathie n’était pas possible. La sympathie encore moins. Les promoteurs de la téléréalité ont eu beau jeu de reproduire cette expérience à l’identique. D’autres révoltés ont tenté des démarches analogues avec un résultat similaire. À chaque fois, le candidat réfractaire était jugé revanchard, mauvais perdant, vindicatif, pas si à plaindre que cela… Il ne parvenait pas à embarquer son interlocuteur avec lui.
En tant que papa un peu spécial, toujours très fière de sa fille, je peux être suspectée d’une certaine subjectivité, mais je pense que Morgane a su sensibiliser les gens à une réalité qu’ils ont comprise comme s’ils l’avaient vécue de l’intérieur. Au lieu de se poser en observateur extérieur et étranger à la situation, ils ont cherché à mieux la comprendre en rapportant à eux-mêmes les éléments livrés par son témoignage. Ils se sont dit tout simplement : « Et moi, qu’aurais-je fait en de telles circonstances ? Comment aurais-je réagi ? N’aurais-je pas disjoncté ou claqué un fusible ? N’aurais-je pas fait pire que ces petits jeunes que je croyais écervelés et qui, au final, ne l’étaient pas tous autant que cela ? ». Morgane a pris beaucoup de recul avant de s’exprimer comme elle l’a fait. Son public a fait de même en accélérant la transmission du message : bientôt 3 millions de vues ! Certains se sont également aperçus, que juste après les candidats, ils avaient eux aussi été dupés et manipulés. C’était une arme à double détente. Bing : un coup pour les acteurs. Bing : un coup pour les spectateurs. Et bang : le pactole pour la prod. Le tout avec un silencieux diablement efficace… jusqu’à cette vidéo de 33 minutes dont j’avoue n’avoir jamais imaginé qu’elle ferait autant de bruit.
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Je me souviens avoir souffert avec Morgane pendant et après Secret Story, lorsque j’ai compris ce qui s’était réellement passé là-bas. Ce fut un sentiment d’autant plus pénible que je savais qu’elle était entrée dans ce piège pour expliquer, si ce n’est au monde entier, du moins à la France entière, qu’avoir un père transgenre ou assimilé n’était pas un handicap mais un avantage à bien des égards, notamment sur le plan humain. Les enfants ont parfois des preuves d’amour que les parents ne peuvent imaginer. Je me souviens, dans les années qui ont suivi cette supercherie, avoir douté de l’utilité d’une quelconque mise au point, sous une forme ou une autre. On a souvent besoin d’un plus petit que soi pour grandir au delà d’un âge que l’on croit de raison. Je me souviens de mon grand-père, dans un petit village lorrain, qui, malgré ses nombreuses occupations, prenait le temps de me faire réviser mes devoirs chaque soir. Je me souviens de ma mère, prolongeant le sillon de mon éducation avec la même constance. Tous deux ont cultivé un goût pour l’écriture et la lecture qui ne m’ont jamais quitté. Je me souviens avoir repris le flambeau avec Morgane. Je me souviens lui avoir lu les mêmes histoires que l’on m’avait lu à son âge. Parmi nos préférées, au delà des 9000 km qui nous séparent aujourd’hui, je vais à nouveau lui en raconter une ce soir :
Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
De cette vérité deux fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d’un lion
Un rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un lion d’un rat eût affaire ?
Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Le Lion et le Rat
Jean de La Fontaine
Voilà, voilà où on en est. Je découvre toutes ces horreurs qui font notre, pardon votre ou leur univers télévisuels. J’ai déjà dit que j’avais abandonné la télé depuis à peu près trente ans. Et au vu de toute cette soupe qui est servi régulièrement, je constate que j’ai évité l’indigestion culturelle. Soi disant culturelle. Alors que cet objet devrait être un fantastique outil de savoir et de divertissement, il est devenu un objet abject. Manipulations en tous genres, information masquée, voire erronée. Je suis heureux, malgré tout que des personnes intelligentes et courageuses arrivent à démont(r)er cette mascarade. Bien entendu je sais aussi qu’il y a sans aucun doute et heureusement quelques belles choses qui se passent derrière ou dans le bocal télévisuel. Un bocal, je crois que ce peut être le terme adéquat. Dans lequel l’eau n’est sans doute pas changée tous les jours. Souvent visqueuse. Quelques fois trouble. Avec quelques requins qui avalent toutes les belles “poissonnes” qui s’y prélassent. Malgré tout, on voit que notre jeunesse s’y attache. Et se fait attacher. Vulgairement. Bien sûr et j’espère sans doute que quelques petits bastions arrivent à surnager dans cette mélasse. Il y a sans doute beaucoup à dire sur tous ces épisodes et les conséquences subit par toutes ces personnes. Pas une destruction massive. Mais conséquente. La vraie pensée ( si elle existe !!) et les vrais débats et échanges idéologiques sont souvent truqués. Ou absents.On entre dans un monde qui ne se souci pas du prochain mais qui cherche à l’humilier pour simplement le Saint-Audimat. Attirer le chalan par tous les moyens. Pur ou impur. Plus souvent par le second. Bon, il ne faut pas que je m’égare trop. N’étant qu’un simple et lointain spectateur. On touche à la supercherie médiatique et on n’est pas prêts de s’en sortir. Sans prétention, il faut espérer en nous et en toutes ces personnes qui s’attachent à dénoncer tout cela. Je suis heureux, toutefois de constater, une levée de réflexions intelligentes sur ce sujet. Rien n’est totalement perdu. Mais………….Enfin merci aux filles d’avoir immergé tout ça. Et aux autres …