LA RENTRÉE DES CLASSES
Dure loi de la rentrée des classes qui nous impose la reprise consciencieuse de tous travaux intellectuels, à quelque âge que ce soit… Un peu forcés et contraints par le calendrier, nous faisons le plein d’un enthousiasme convenu. Comme au moment de la nouvelle année, on repart pour un tour, le cartable rempli de bonnes résolutions. Mais les nouvelles fournitures et les beaux habits de septembre suffiront-ils à gommer le spleen de l’écolier ?
Gil Elvgren (1914-1980), Le Maître US ès pin up américaines, nous rappelle qu’il y a plusieurs façons de voir les choses, mais que l’on peut s’arranger pour que nos souvenirs ou nos fantasmes n’en conservent que les plus sublimées. Consciemment ou inconsciemment, nos connexions cérébrales font alors un travail spécifique qui imprime un élan révélateur dans la vie de chacun, selon qu’il sauvegarde d’abord le positif ou le négatif. Le résultat tangible au quotidien finit souvent par ne plus tout à fait correspondre à la réalité initiale mais qu’importe ? L’essentiel est de progresser dans l’optimisme.
Lorsque l’on se penche sur l’œuvre d’Elvgren et avant tout sur sa technique, qui consistait à photographier le modèle, puis à le peindre avec un hyperréalisme légèrement exagéré au niveau de la longueur des jambes, de la chevelure et de la poitrine, on s’aperçoit que l’art du peintre dépassait de loin les propositions de la réalité. Formes, couleurs, expressions, impressions, émotions, tout s’en trouve formidablement décuplé. Dans ces représentations, ce qui a fait, et fait encore, fantasmer des millions d’hommes (et de femmes aussi) n’est donc pas la réalité de départ mais la transfiguration qui subsiste à l’arrivée.
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Une étape ultérieure consiste à former des associations et à les relier entre elles pour confectionner des chaînes et des cercles vertueux. On peut ainsi tomber sous le charme de n’importe quelle activité, imposée ou spontanée. Les vieux livres prennent un coup de jeune terriblement new wave. Les maths deviennent sexy, l’histoire-géo délicieusement échangiste, les langues mortes vivantes et les vivantes bien pendues. L’éducation physique peut même se découvrir très spirituelle et la philo filer au feeling.
Quelques options parmi d’autres, qui prouvent que l’on devrait toute sa vie conserver une tendresse particulière pour cette période de rentrée des classes. Et pour les maîtresses de nos adolescences, qui deviendront un jour celles de nos effervescences.
J’aimais bien ; j’avais une prof d’anglais comme ça, très sexy…
Toujours de bons souvenirs. Que l’on fût studieux ou cancre, l’école et le lycée restent bien ancrés dans nos mémoires. Et bien sur, ces dessins subliment tellement l’appât sexuel qui était et reste en nous. Moi qui ne suit qu’un piètre dessinateur, serait sublimé par la présence de cette personne devant sa table à dessin. De là à peindre des tournesols …………..