ON NE SE MOQUE PAS DES NOMS !
De prime abord, il a une bonne tête. Le genre de mec avec qui on pourrait discuter un de ces soirs d’été, autour d’un barbecue, chez des amis de province. Dans un second temps, quand on se penche sur son parcours, on découvre un haut fonctionnaire de 55 ans, père de quatre filles, élu local (maire de Prades, bourg de 6200 habitants dans les Pyrénées Orientales, conseiller régional du Languedoc-Roussillon, conseiller départemental des Pyrénées Orientales), énarque étiqueté Les Républicains. Membre de la cour des comptes, il rejoint Xavier Bertrand au ministère de la santé, puis Nicolas Sarkozy en tant que secrétaire général adjoint de l’Élysée. On lui pardonnera toutes ces erreurs de jeunesse, bien que cela en fasse beaucoup et qu’il ne soirt plus tout à fait un perdreau de l’année.
On le dit homme de dialogue, réglo et avenant, avec une bonne connaissance des dossiers qu’il est appelé à traiter. C’est une sorte de couteau suisse politique avec un léger accent de son Gers natal. Pour ses opposants, c’est un homme de droite assumé qui incarne parfaitement le changement dans la continuité. Les humoristes vont à coup sûr se régaler d’un patronyme prêtant à de nombreux jeux de mots et caricatures. Ce vendredi 3 juillet 2020, Jean Castex, le ministre du déconfinement passé a été nommé premier ministre de la déconfiture à venir. Sans doute se demande-t-il lui même ce qui va lui tomber sur la tronche dans les semaines et les mois à venir.
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Bonne analyse