DE LA MAIN À LA MAIN
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Nicolas Sarkozy est de plus en plus empêtré dans l’affaire du présumé financement par la Lybie de sa campagne électorale de 2007. Après avoir déjà été épinglé pour « corruption passive », « recel de détournements de fonds publics (libyens) » et « financement illicite de campagne électorale », il vient d’être mis en examen une quatrième fois pour « association de malfaiteurs ». Un pédigrée qui la fout mal pour un ex-président de la république française… et qui n’est pas fait pour redorer le blason de nos élites politiques.
Après déjà huit ans d’instruction et des efforts procéduriers incessants pour retarder l’échéance, Nicolas Sarkozy voit l’étau se resserrer lentement mais surement. Le PNF (Parquet National Financier) a considéré que les investigations menées jusqu’ici avaient mis au jour des indices suffisamment troublants et concordants pour justifier cette décision. Au delà des sommes importantes évoquées dans cette affaire (Mediapart avait avancé le chiffre de 50 millions d’euros), des accusations plus graves apparaissent en toile de fond. Certains commencent à se poser des questions sur l’empressement de Nicolas Sarkozy à voir tomber l’ancien régime lybien en 2011, après avoir pourtant déroulé le tapis rouge élyséen à son leader-dictateur fin 2007. À l’époque, personne n’avait d’ailleurs vraiment compris ce qui pouvait bien motiver cette réception en grande pompe, ni même le rapprochement, main dans la main, de deux chefs d’état aussi différents. Avec le recul, la pantomimine d’alors parait encore plus grotesque aujourd’hui. L’association NKMK (Nicolas Sarkozy / Mouammar Kadhafi) a pris une coloration étrange. Elle est peut-être à deux doigts de se révéler aussi toxique pour l’un que pour l’autre.
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