PANDEMANIA
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Elle s’appelle Marie Reno mais n’a rien à voir avec Jean, ou alors elle le cache bien. Son trip, c’est davantage un mix humour/musique, avec, en option, un master de Lettres Modernes à la Sorbonne. Chant, piano, guitare, ukélélé… musique assistée par ordinateur, piano jazz, musique de film et autres variétés… l’artiste n’est guère sectaire, ni dans ses passions, ni dans ses ambitions. Depuis une douzaine d’années, elle écume les scènes parisiennes et multiplie les incartades jusqu’en Avignon ou en Suisse, au gré de festivals et créations diverses. En 2014, elle pousse le bouchon un peu plus loin, en décrochant le premier prix du 22ème festival rock et chanson Polonica à Cologne ! Quatre ans plus tard, elle sévit sur les ondes de la radio Rires et Chansons. Évidemment, elle fait aussi un carton sur internet, en publiant des sketches avec le soutien de plusieurs complices, dont l’humoriste Franjo (son frangin) et l’auteur Xavier Le Gall. Avec ses pastiches humoristiques ou ses compositions originales, Marie Reno s’engage régulièrement sur un terrain politique ou sociologique, sans verser dans l’excès ou la facilité. En 2021, il ne manque qu’une seule chose à l’humour noir et rose qu’elle chante et défend si bien : que les salles de spectacle ne soient plus fermées, bordel de ≈øƒ∂◊憕±√¢∆∞ de Covid 19 !!! Mais ça, elle sait l’exprimer beaucoup plus malicieusement que moi, en conclusion de son clip Pandémia.
Super plein d’allégresse et de bon Sens j’adore merci bised
Bonjour – video dynamique, merci
Sur un autre ton, (vers libres avec rime aabbcc—), la philosophe Julia de Funès dépeint avec humour une catégorie de médecins: ceux qui, sur les plateaux télé, tranchent, prédisent, ordonnent au nom de leur science.
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/julia-de-funes-devin-malgre-lui-20210326
(Copie du texte en vers rapprochés que vous pourrez rendre par une image si votre copié-collé espace les vers)
Mon esprit critique qui dissimule peu
Se sent soudain contraint à vous faire un aveu.
Je voyais la médecine comme une profession,
Elle est aujourd’hui devenue consécration.
Nos grands pontes sont bien loin de l’ouvrage
Lorsqu’ils augurent sur les plateaux de sinistres présages.
Les praticiens sur le terrain s’exemptent de cet écueil
Eux pour qui le travail passe bien avant l’orgueil.
Mais pour ceux qui parlent chaque jour à la télé,
Quand prennent-ils le temps de pratiquer, de soigner?
Je crois, plus fort que tout, l’attrait de la renommée
Et la fierté d’appartenir à de doctes assemblées.
Mis en lumière ils veulent dire, ils veulent écrire,
Et montrer jusqu’où, pourrait conduire le pire.
Nulle science ne leur paraît plus profonde
Que la leur, qui cadence notre monde.
Ils ont sur notre vie l’autorité suprême
Il devient criminel d’en disposer soi-même.
Les médecins règnent sur nos existences amoindries,
Quelle que soit l’ampleur de leurs divergences d’avis.
Le mot le plus inquiétant de nos nouveaux dominants
Est prononcé chaque jour, c’est celui de variant.
On cherche ce qu’ils disent après qu’ils aient parlé,
Puis on adopte volontiers leurs mots, leurs idées.
Cette reconnaissance extrême
Qui les rend fiers d’eux-mêmes,
Leur font dicter pour loi ce dont ils ont convenu
Ce sont eux qui gouvernent et d’un ton soutenu.
On aurait aimé d’une âme de docteur,
Un peu moins de terreur, davantage de douceur.
On leur devinerait même une once de plaisir
À vouloir nous instruire jusqu’à nous engourdir.
Ces doctes personnages ne sont point de mon goût
Je consens qu’en ces temps ils aient clarté de tout,
Mais il est noble qu’aux questions sans réponse
Ils sachent résister aux sirènes de l’annonce.
De leur savoir, je préfère qu’ils se gardent,
Et qu’ils aient du savoir sans vouloir qu’on les regarde.
Je respecte beaucoup le médecin, ses confrères,
Mais je ne puis approuver leurs délires, leurs chimères.
Les propos qu’ils tiennent sont-ils bien scientifiques?
Quand ils annoncent au monde une décennie critique?
Et ne trouvent pour remède qu’un confinement très strict?
Ces docteurs aux grands noms me dépriment et m’assomment
Je m’étonne de voir qu’on arbore de tels hommes.
Ils montent si haut dans les spéculations
Qu’ils se perdent en maintes prédictions.
Ils pêchent par hybris, diraient les philosophes,
Et imaginent des Dieux pouvoir porter l’étoffe.
D’où vient à ces savants cette soudaine puissance?
Ne serait-ce pas aussi de notre complaisance?
La chute sera brutale pour ne point dire fatale,
Quand ils se résoudront à ne faire plus que du médical.
Les médecins cesseront alors de se prendre pour devins
Et retourneront au soin dont nous avons tant besoin.
Quand sur des personnes on prétend se régler
C’est de leurs plus beaux attraits dont il faut s’inspirer.
Dans le courage, l’intelligence, le dévouement
Se niche entre autres leur véritable talent.
Prenons, sur leurs nombreuses qualités, modèle
Celles qui font du médecin un être exceptionnel.
Mais de grâce ne transformons pas en vaticinateurs
Les plus estimables de nos vaccinateurs.
Il serait maintenant juste de se moquer de moi
Qui ose jouer à Molière pour dire ce que je vois…