CANNES ET FESSES ESTIVALES

BELLES  PLANTES  ET  VIEILLES  BRANCHES



Il a beau avoir été décalé de mai à juillet, on va encore y avoir droit ! En plan panoramique messieurs dames, avec éditions spéciales à la clef, sur fond de palaces rutilants et de paparazzi rugissants. Descente de grosses bagnoles, tapis rouge et montée des marches : le Festival de Cannes nous offre, de façon irrémédiable, les mêmes séquences effroyablement surjouées. On en viendrait à souhaiter l’extinction des projecteurs, voire une pellicule voilée, mais la menace Covid-19 elle-même n’y a rien pu changer. Les masques ne sont pas près de tomber.

Starlettes plus ou moins fraîches mais toujours aussi racoleuses et producteurs plus ou moins rassis mais toujours aussi rémunérateurs : on perçoit quelque chose de paradoxal dans ce rite à la fois essentiel et superficiel propre au 7ème art. Quoi qu’ils ou elles en disent, l’affaire Weinstein et compagnie ne semble pas avoir changé grand chose. Sont-ils tous bien prévenus que dorénavant, en France, c’est le client qui se trouve verbalisé ?

Amusant pour certains, révoltant pour d’autres, ce festival de jolies cannes et de vieilles branches a le mérite de recadrer quelques portraits divertissants selon un scénario des plus classiques dans la grande comédie des relations humaines. Ce dessin de Dany en est un parfait storyboard à lui tout seul.

C’est beau l’amour du cinéma. Presque autant que le cinéma de l’amour…

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