EMBOUTEILLAGE
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En dépit d’un “léger” embonpoint, Galloway, le chat de ma maman, est un excellent chasseur. Le problème, comme chez de nombreux chats, c’est qu’il s’en va chasser à l’extérieur et qu’il rapporte le produit de sa chasse à l’intérieur de la maison. Et tant qu’à faire, pour que cela soit plus amusant, le produit de la chasse en question, généralement un mulot ou une musaraigne, toujours bien vivant, est déposé au beau milieu du salon ou de la cuisine. Gymkhana animal du chat et de la souris, dans un remake toujours cruel du jeu du même nom, branle bas de combat chez les humains, avec recherche et découpe éclair d’une bouteille en plastic… Objectif prioritaire : capturer le rongeur avant qu’il ne se carapate sous un meuble ou derrière un frigo, puis aller le relâcher au fond du jardin ou dans la pelouse voisine, hors de portée du félin, savamment maintenu à distance grâce à un stratagème hypocrite à base de croquettes ou de détournements d’attention plus ou moins efficaces. Une fois ce sauvetage humanimalitaire réussi, tout le monde, y compris le mistigri, retourne à ses occupations respectives, jusqu’à la prochaine alerte. Conséquence incongrue : la propension des rongeurs du quartier à préférer, pour les dernières générations, la recherche de sodas divers à la consommation de fromage.