TRIPLE ET DOUBLE DOUBLE
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Ce dimanche 18 septembre 2022, sur le circuit du Castellet, la 85ème édition du Bol d’Or fêtait le centenaire de cette célèbre épreuve d’endurance moto, dont le nom a pour origine une ancienne course cycliste, créée en 1894, qui se déroulait elle aussi sur une durée de 24 heures d’affilée. Le vainqueur recevait alors un bol en bronze offert par les chocolats Menier… Mais une 85ème pour un centenaire : qu’est-ce que c’est que ce compte qui ne tient pas la route ? C’est un décompte qui intègre deux périodes sombres : celle de 1940 à 1946, durant laquelle ce rendez-vous ne put être maintenu pour cause de seconde guerre mondiale et celle de 1961 à 1968, durant laquelle la course fut abandonnée.
La présente édition fut, comme d’habitude, riche en rebondissements. Avant la tombée de la nuit, trois des cinq favoris qui occupaient la tête du classement général (la Suzuki n°1, la BMW n°37, et la Yamaha n°7) furent contraints d’abdiquer prématurément. La Honda n°5 semblait alors se diriger vers la victoire, jusqu’à ce que trois longues interventions des mécanos ne la fasse échouer au pied du podium. Un moment, la Ducati n°6, émergeant de nulle part, faillit créer la surprise en outsider que personne n’avait vu venir… mais des déboires mécaniques annihilèrent ce rêve dans la dernière heure. Le Bol d’Or a toujours été une course par éliminations. Au final, Yamaha s’offrait un doublé avec la machine n°333, suivie de sa petite sœur n°77, et de la Kawazaki n°11. Les deux grandes marques trustant les victoires jusqu’ici (Suzuki avec 18 titres et Honda avec 17 titres) étaient les grands perdants du jour.
On connaît, dans le monde des actrices, la superstition des initiales redoublées qui porteraient chance et seraient synonymes de succès (Brigitte Bardot, Claudia Cardinale, Marylin Monroe, Sharon Stone, Tina Turner, Michèle Morgan, Simone Signoret, Michèle Mercier, entre autres…). Avec ce podium singulier et dégressif (333 – 77 – 11), le Bol d’Or avait-il décidé cette année de récompenser les dossards aux chiffres doubles et triples ? Possible… Anticipant sur une confirmation de cette tendance pour l’année prochaine, et voyant comme un signe du destin dans les initiales de Brigitte Boréale et sa date de naissance : 22/11/66 (Ben quoi ? On peut aussi un peu tricher de temps en temps, non ?), j’ai décidé de commencer tout de suite à m’entraîner sur le périph’ afin de pulvériser les records de vitesse, au delà des 350 km/h, régulièrement enregistrés au Castellet, dans la grande ligne droite du Mistral…
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