À CIEL OUVERT
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Perdue dans mes pensées, et dans un ciel insolite, je contemple une nuée d’impressions éphémères qui assaille mon imagination. Sans attendre, cette dernière joue à saute-mouton avec les hautes pressions. Si loin, si proche, ce bleu-blanc bouge l’après 14 juillet jusqu’aux confins d’une fête diagonale. Aujourd’hui, le ciel lorrain est son écrin. Cirrocumulus floccus et cirrocumulus stratiformis, étranges amis d’antécrise, en sont les artificiers pacifistes et silencieux. J’aimerais les revoir toujours mais, de trop brefs instants, ils ne sont que l’abat-jour. Je tenterai de les retrouver en rêve, plus tard dans la nuit, de les chevaucher sans modération, jusqu’à terrasser mon oreiller, à la manière de mon vieil ami Boris, et voir avec eux s’effilocher l’écume des jours.