La vie c’est comme une dent

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La vie c’est comme une dent

D’abord on n’y a pas pensé

On s’est contenté de mâcher

Et puis ça se gâte soudain

Ça vous fait mal

Et on y tient

Et on la soigne

Et les soucis

Et pour qu’on soit vraiment guéri

Il faut vous l’arracher la vie

La valse des fausses hésitations

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Il paraît que tout a commencé jeudi 1er décembre 2016 en milieu d’après-midi. Vers 16h30, des journalistes et des proches de Manuel Valls ont reçu un sms les informant de la résiliation du numéro de téléphone mobile du premier ministre et de la mise en service d’un nouveau numéro ce même jour, à partir de 20h00. Cette information, dérisoire en elle-même mais savamment mise en scène, a dès lors pris une importance mongolsphèrique. Pourquoi une telle annonce ? Pourquoi ce changement de coordonnées téléphoniques ? Pourquoi une mise en service à 20h00 précises ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi… Le monde des médias, qui est évidemment bien plus petit que le monde en général, mais qui fait croire le contraire aux autres et à lui-même, a continué à s’émouvoir et à s’agiter pendant des heures autour de ce petit rien. (suite…)

UN   CHAT  DANS  LA  GORGE  ?

On connaissait déjà les petits rats de l’opéra ; hâtez-vous de découvrir les nouveaux chatons de sacristie. Le compositeur italien Gioachino Rossini aurait sans aucun doute beaucoup apprécié cette interprétation astucieuse et très insolite de son fameux « duetto buffo di due gatti ». Insolite par la volonté de décaler cette œuvre enjouée dans un cadre religieux traditionnel (une église), mais insolite aussi par la qualité vocale et l’application impeccable des deux petits chanteurs alors que fusent les rires du public. Eux gardent leur sérieux sans rien perdre de la fantaisie distillée dans cette partition. (suite…)

Façon de voir…

brigitte-pi6          © Photographie Pascal Ito

Le regard ; tout dépend toujours du regard. Celui des autres mais aussi celui que l’on porte sur soi. Celui des photos, anciennes ou nouvelles, mais aussi celui du théâtre quotidien de la vie. Tous les regards qui nous concernent modifient nos angles de vision, nos axes de réflexion. Le cinéma que l’on se fait à soi-même ou celui que l’on fait devant les autres n’est qu’une succession de regards, figés ou animés, intérieurs ou extérieurs. Double vie, double vue, le troisième genre les oriente et les aimante différemment.

ARMISTICE  À  L’ARTÉMIS

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À chacun et chacune sa façon de fêter l’armistice. Larme à l’œil ou l’arme au pied. Moi, je préfère l’armistice façon Artémis, cette déesse de la chasse dans la mythologie grecque (la Diane des Romains), protectrice des chemins, des ports, des jeunes enfants et des bébés animaux, bref de tout ce qui initie et définit une nouvelle trajectoire, une nouvelle aventure, une nouvelle perspective. Parée des attributs qui la caractérisent : arc en or, flèches, carquois, croissant de lune et biche, lorsqu’elle se met en chasse, rien ne résiste à cette déesse farouche et sœur jumelle d’Apollon. (suite…)

SANS  MODÉRATION

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Dans le contexte politique énervé et dépravé qui sévit un peu partout en ce moment, on se demande ce qui pourrait être pire. Secouez-moi, secouez-moi, comme une vulgaire Orangina made in USA. Avec ou sans les formes. Exit la dialectique champagne et place au picrate mousseux de primaires bien primaires. Et que cela fasse le buzz ou que cela fasse pschitt, peu importe…  Pourvu qu’on ait l’ivresse. (suite…)

Ô PONT, SUSPENDS TON VOL…

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Like a bridge over troubled water
Comme un pont au dessus de l’eau troublée

When you’re weary, feeling small
Lorsque tu seras lasse, affaiblie
When tears are in your eyes, I will dry them all
Lorsque les larmes monteront à tes yeux, je les sècherai toutes
I’m on your side when times get rough
Je serai à tes côtés quand les temps deviendront durs
And friends just can’t be found
Et que les amis seront introuvables
Like a bridge over troubled water
Tel un pont au dessus de l’eau trouble
I will lay me down
Je me pencherai
Like a bridge over troubled water
Tel un pont enjambant les eaux troublées
I will lay me down
Je me dévouerai

(suite…)

CANINES   CALINES

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Quelquefois, dans la meute anonyme qui m’entoure, je sursaute encore de me sentir réellement discordante. Je voudrais aboyer ma différence sans donner le change, mais je me reprends. Je hume l’air du temps, passablement vicié par la poursuite citadine de petites traques sans importance. Je souris sans montrer les dents. Je marche dans le sens du vent, bien à couvert, au milieu de la horde que je suis certaine d’avoir finalement domestiquée.

À moins que ça soit exactement le contraire qui se soit passé ?

Sometimes, in the middle of the pack surrounding me, I still jump by feeling so discordant. I would like to bark my difference without pulling the wool over, but I get a grip on myself. I smell the spirit of the time, quite contaminated by hunting uninteresting stalks. I smile without baring my teeth. I walk where the wind blows, well covered in the middle of pack which for sure I finally domesticated.

Unless the exact opposite happened ? 

Amour, Amitiés…

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Les images du montage photo sont légèrement racoleuses, je vous l’accorde, mais les chaînes de télévision françaises l’ont été si peu en annonçant sa mort, un certain dimanche 17 août 2014, que cela rétablit un semblant d’équilibre. Pierre Vassiliu avait coupé le contact discrètement après un parcours inclassable. Le grand public retient évidemment son tube de 1973 “Qui c’est celui-là ?”, étonnante adaptation de “Partido Alto” de Chico Buarque, et peut-être aussi l’année d’après “J’ai trouvé un journal dans le hall de l’aéroport”. (suite…)