Ascenseur pour l’escabeau

AscTop8127

La semaine dernière, en prenant l’ascenseur privé me conduisant auprès d’une personnalité très haut placée, bien au delà du troisième étage de la fusée Marianne, j’entendis avec stupéfaction une voix melliflue me susurrer « Tu montes, chérie ? »
Interloquée, je ne découvris aucun interlocuteur alentour ! Un œil jeté à droite, une oreille à gauche, ma langue dans ma poche et mon cerveau refusant de la donner à un quelconque mistigri des beaux quartiers, je m’interrogeai quant à la provenance de (suite…)

canines

Quelquefois, dans la meute anonyme qui m’entoure, je sursaute encore de me sentir réellement discordante.

Je voudrais aboyer ma différence sans donner le change, mais je me reprends. Je hume l’air du temps, passablement vicié par la poursuite citadine de petites traques sans importance. Je souris sans montrer les dents. Je marche dans le sens du vent, bien à couvert, au milieu de la horde que je suis certaine d’avoir finalement domestiquée.

À moins que ça soit exactement le contraire qui se soit passé ?