SYMPHONIE DE LA PAGE BLANCHE
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Parfois, l’inspiration tarde à prêter main forte à l’écrivain et le clavier reste muet.
La musique peut alors devenir une alliée de circonstance et doper la créativité.
À moins que ce ne soit l’inverse ?
Elles s’en vont, elles s’en viennent. Elles s’animent, elles s’enveniment. Elles s’avivent, elles s’amenuisent. Et soudain, elles s’évanouissent et disparaissent. Seules quelques traces volatiles subsistent en cet écrin-écran. Les humeurs vagabondent toujours entre les lignes.
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Parfois, l’inspiration tarde à prêter main forte à l’écrivain et le clavier reste muet.
La musique peut alors devenir une alliée de circonstance et doper la créativité.
À moins que ce ne soit l’inverse ?
L’expectation est si longue et la délectation si courte. Tout jeune déjà, on attend avec impatience cette nuit du 24 au 25 décembre qui s’évanouit toujours trop vite. Avec l’âge, les aspirations changent de costumes. Les hivers successifs les dépouillent de leurs attraits, tels bois et guérets. Même si l’on finit par y croire de moins en moins, le Père Noël demeure un ami bienveillant, si ce n’est pour soi-même au moins pour ceux qu’on aime. Chaque année, il est l’invisible invité de millions de foyers, qui ne lui tiennent nullement rigueur de ses absences répétées et ses visites éclair, pourtant confinées aux limites de l’impolitesse. C’est qu’il a fort à faire ce gentil Père Noël, flanqué de ses deux qualités majeures : indulgence et générosité. Mais que fait-il, une fois ce mémorable réveillon terminé, des 363 autres jours de l’année ?
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En ces temps troublés, où tant de lourdauds se noient en surface et si peu d’inspirations naissent en profondeur, je rêve de silence et d’onde claire. J’écoute ces politiques, mouillés jusqu’au cou, nous parler de ruissellement positif alors que l’on surnage dans leur tsunami de conneries. Je rêve d’une autre musique, plus silencieuse, d’une subtile énergie, plus harmonieuse, qui se jouent ensemble des contraintes extérieures en les embarquant dans un monde de calme intérieur. Je rêve d’un autre courant de pensée, qui inonde nos émotions et plonge les êtres vers de nouvelles réflexions. Julie Gautier, danseuse, réalisatrice et apnéiste (“l’une des dix meilleures de la planète mer”), conjugue trois niveaux de difficultés pour créer “AMA”, un tableau subaquatique d’une complexe fluidité. Elle nous fait voguer à la rencontre de possibles inimaginables qu’elle nous aide à imaginer. Alors qu’en cette période de précipitations sociales nous sommes submergés par un déluge d’incertitudes, c’est une véritable bouffée d’oxygène.
On l’appelle Pont Neuf ; c’est pourtant le plus vieux de Paris.
Il en a vu couler en dessous et passer au dessus.
Nous y avons quelquefois pleuré mais aussi beaucoup ri,
Du temps, de la vie donnés, repris et à nouveau reçus.
Comme tous les siens, c’est un passeur qui rêve son lit.
L’eau, l’air, la terre, il n’est d’aucun bord car tous les relie.
BB
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La résonance d’une danse fusionnelle… Et la vision de Brigitte Boréale du tango argentin, sur le plateau du Set, à Pink tv, en compagnie de Marie Labory, Christophe Beaugrand, Jean Luc Roméro, Misia, et sous le regard attentif d’un séduisant danseur de tango venu tout droit d’Argentine…
Ménage, aspirateur, lavage, repassage, couture, vaisselle, rangement… la journée d’hier a défilé à une allure vertigineuse sans que je m’en aperçoive. Résultat final : j’ai pris 24 heures de retard dans mes travaux de lecture et d’écriture ! Quelquefois, j’ai vraiment l’étrange impression d’être prisonnière des tâches ménagères… Et mon ami qui, le soir en rentrant, me balance froidement : « Quelle chance tu as, avec ce temps, d’être restée bien tranquille toute la journée à la maison »…
House work, washing, ironing, sewing, wash-up, tidying-up, yesterday went by at full speed without I could notice it. As a result, I am 24 hours late in my reading and writing work. Sometimes I have this strange feeling of being prisoner of my household job… And my boyfriend, coming back home in the evening, hurls at me: “With the weather outside, how lucky you are to have been able to stay all day quietly at home“…
Pourquoi
diable rentraient-ils
vers leurs bases en montrant
leurs meurtrissures à toute la terre ?
Pourquoi
diable rendaient-ils
leurs âmes en plein ciel,
entre purgatoire et enfer ? Pourquoi
diable hantaient-ils les nuages en redoutant les pleines
lunes ? Pourquoi diable tentaient-ils tant le feu dessus et
dessous leurs ailes ? Pourquoi diable vendaient-ils tant
de rêves et de cauchemars dans la même suspension ? (suite…)
C’était un dimanche étrange, tout à la fin de la première septaine d’octobre. Rodemack, petite cité médiévale à l’est de l’est de la France, accueillait la Fête de la Sorcière en son domaine de la Maison des Baillis. Un ciel de plomb et une lumière étain, alchimie d’automne qui transforme l’or passé de l’été en l’argent de l’hiver prochain, servait d’écrin temporel à cet événement. Nous étions à deux pas du pays des trois frontières où l’histoire joue à saute-mouton avec la géographie, à cheval entre la France, le Luxembourg et l’Allemagne… (suite…)
Dure loi de la rentrée des classes qui nous impose la reprise consciencieuse de tous travaux intellectuels, à quelque âge que ce soit… Un peu forcés et contraints par le calendrier, nous faisons le plein d’un enthousiasme convenu. Comme au moment de la nouvelle année, on repart pour un tour, le cartable rempli de bonnes résolutions. Mais les nouvelles fournitures et les beaux habits de septembre suffiront-ils à gommer le spleen de l’écolier ? (suite…)