CHEMIN DE CAMPAGNE


Désirant fuir le rouleau compresseur médiatique des élections présidentielles en France, et redoutant l’inévitable vague d’analyses et commentaires liée au second tour, j’avais décidé, ce samedi 23 avril 2022, de déserter la capitale pour me réfugier chez des amis, dans ce que notre pays a de plus beau : sa ruralité. Las ! À peine arrivée sur place, je fus rattrapée par ce que notre pays a de plus absurde et de plus inintelligible : les décisions invraisemblables de ses prétendues élites politiques, à quelque niveau que ce soit. M’enquérant du pourquoi-comment de cette incongruité magistrale, je ne pus obtenir des autochtones que sourires narquois et explications loufoques. Je compris que cette situation était tellement ubuesque que chacun préférait surenchérir dans le sarcasme et l’ironie afin d’ériger cette ineptie en véritable curiosité locale, ne surtout pas la dissimuler, mais, bien au contraire, l’exhiber auprès du plus grand nombre. « C’est un chemin de campagne… de campagne électorale ! me dit un paysan du coin. Ça n’a aucun sens. Ça va trop vite, ou pas assez. On n’y comprend rien, mais c’est comme ça. On n’a rien à dire et si on s’avise de vouloir rectifier ou supprimer cette connerie par nous-mêmes, on bascule dans l’illégalité ! ». Assurément, le doute n’était plus permis. Ayant cru pouvoir échapper un instant à ses aberrations et déliquescences diverses, je venais de me faire rattraper par la campagne politique.

PÂQUES AU BALCON

WEEK-END DE PÂQUES :
TOUT LE MONDE NE SE SENT PAS FORCÉMENT TRÈS BIEN DANS SON ASSIETTE…

BE CAREFUL :
EASTER IS NOT THE SAME CELEBRATION FOR EVERYBODY !

EN QUÊTE DE RACHAT ?


D’habitude, je ne donne pas. À Paris, on est sollicité toutes les cinq minutes, presque à chaque coin de rue. Là, j’ai failli me faire avoir, mais ma boulangère me l’a vivement déconseillé, sous peine de voir rappliquer aussitôt une dizaine d’autres quémandeurs du même acabit. Son mari était du même avis. Pour une fois que les conseilleurs sont les payeurs ! Il a renchéri avec l’exemple d’une certaine Anne de ses connaissances, qui, dans la même mouise que la pauvre Valérie, a refilé le bébé à la collectivité sans la moindre vergogne. Après avoir dilapidé le peu de crédit qui restait à son parti, sa déroute va contribuer a en siphonner les caisses. J’ai eu raison de ne pas m’être laissée attendrir. La politique française et ses faillites ont encore de beaux jours devant elles.