REGARD  NOIR

Au cours d’un match de football, lorsqu’un joueur commet une grosse faute et que l’arbitre s’avance vers lui en mettant la main à la poche, on se dit que le carton jaune ne va pas tarder à sortir. Le principal intéressé n’en mène pas large, se doutant qu’il va être averti, voire expulsé s’il a déjà pris une biscotte de la même couleur auparavant. Lors d’un match qu’elle dirigeait en Équateur, Fernanda Colombo, que de nombreux médias ont qualifiée d’arbitre la plus sexy au monde, profita de cette situation pour réaliser un joli coup d’intox. La Brésilienne fit mine d’arrêter le jeu et, le regard noir, se dirigea résolument vers un footballeur présumé coupable. Elle adopta l’attitude typique et tant redoutée de l’autorité sur le point de sévir, mettant la main à la poche arrière de son short… pour en tirer un mouchoir avec lequel elle essuya délicatement son front ! Gestuelle délicieusement féminine, ponctuée d’un sourire malicieux, terminé par un clin d’œil espiègle. Décontenancé, le footballeur lui rendit son sourire avec une timidité presque enfantine. Fernanda Colombo, qui a accompli l’essentiel de sa carrière en tant que juge de ligne, aurait pu continuer à multiplier les touches, tant à l’intérieur qu’en dehors des terrains de football. Malheureusement, elle a bifurqué dans le journalisme, sans toutefois délaisser totalement le corps arbitral, puisqu’elle s’est mariée avec Sandro Ricci, arbitre international brésilien ayant officié au plus haut niveau, notamment lors des deux dernières coupes du monde de 2014 et 2018, au Brésil et en Russie. Avertissement désintéressé pour ceux qui tenteraient malgré tout une approche illicite de sa dulcinée : Sandro voit rouge très rapidement.

(CLIQUER SUR L’IMAGE POUR DÉMARRER LA VIDÉO)

VULVAIRE  OU  VULGAIRE  ?

La mode des jeux de mots imbéciles et le métro parisien réservent parfois de ces surprises… Lundi dernier, en attrapant machinalement la feuille de choux intitulée CNews, ce bulletin d’informations gratuit diffusé dans le réseau RATP, je suis restée bouche bée devant la page de couverture qui masquait la une. La photo représentait une femme en petite culotte et T-shirt, cadrée des genoux aux épaules, avec ce surtitre diagonal : « On ne met pas de pesticides dans nos prunes. Ce n’est pas pour en mettre dans la vôtre. » Un océan d’incrédulité et de consternation m’a submergée. À hauteur du pubis, cette femme tenait un objet purpurin d’un goût aussi douteux que le slogan, et, en bas à gauche de l’image, apparaissait la signature Naturalia, sous-titrée : “Soyez libre d’être nature”. Second tsunami de perplexité devant cette publicité affligeante pour des protections hygiéniques féminines 100 % bio. À quand l’équivalent masculin à base de pruneaux et poireaux ? Les brunes comptent pas pour des prunes ? Et bien, il faut croire que si, ma pauvre Lio. Et les blondes aussi. Dans le même panier ! Sans y mettre la main évidemment. Encore que, sur la photo…

JE  TE  VOIS  !


Sting, de son vrai nom Gordon Matthew Thomas Sumner, né le 2 octobre 1951 à Wallsend, dans le nord de l’Angleterre, vient de souffler ses 68 bougies. Ça ne nous rajeunit pas, lui comme nous. On se souvient tous du groupe Police, qu’il forma dès 1977 en compagnie de Stewart Copeland à la batterie et Andy Summers à la guitare électrique. Fin 1979, deux titres emblématiques, “Message in a Bottle” et “Walking on the Moon”, imposèrent le trio sur la scène internationale et le projetèrent vers un succès fulgurant. Beaucoup ignorent que cela faillit ne jamais arriver. (suite…)

Brigitte Bardot, né le 28 septembre 1934, à Paris.


Elle a 85 ans aujourd’hui et si, comme le commun des mortels, son corps n’échappe pas au poids des années, son cinéma ne vieillit pas. Il fait danser des images éternellement jeunes et légères, ponctuées de moues et sourires ravageurs. Ce sont elles qui prolongeront sa beauté ici bas, rajeunissant inlassablement une Brigitte Bardot rayonnante, même quand elle ne sera plus là.

DON  AL  TRUMP

Embourbé dans une énième magouille internationale sous la forme d’une conversation téléphonique inavouable avec le président de l’Ukraine, Donald Trump est menacé par les démocrates d’une procédure de destitution (impeachment) qui a pourtant peu de chances d’aboutir. Pour faire court, le président américain a passé fin juillet un coup de fil à son homologue ukrainien pour lui demander d’enquêter sur les affaires en Ukraine de Hunter Biden, le fils de Joe Biden, ancien vice-président démocrate, qui représente une menace de plus en plus sérieuse lors de la prochaine campagne présidentielle de 2020. En gros, Trump sollicite l’ingérence d’un pays étranger dans la politique intérieure des USA, à des fins bassement électorales, dans le seul but de discréditer et d’éliminer un concurrent potentiel ! Il avait récemment ajouté : « Il est clair que nous ne voulons pas que nos citoyens, comme le vice-président Biden et son fils, aillent créer de la corruption en Ukraine ».

Cette sortie douteuse, qui ressemble fort à de la diffamation, n’était déjà pas très maline de la part d’un chef d’état, mais se faire gauler en tentant par téléphone longue distance un coup foireux, aussi illégal qu’immoral, c’est vraiment du grand n’importe quoi. C’est le summum de la connerie humaine appliquée au plus haut niveau politique. Une dévalorisation exemplaire de la fonction de président. Avec une vanité et un patronyme comme les siens, on savait déjà que Donald Trump avait bien du mal à en avoir le nom, on a maintenant la confirmation qu’il n’en aura jamais la carrure. Évidemment, le big boss des USA ne décolère pas contre le mystérieux lanceur d’alerte (il s’agirait d’un analyste de la CIA, un temps affecté au sein même des services de la Maison Blanche) qui a fait fuiter cette lamentable combine. L’un des derniers commentaires présidentiels à ce sujet est édifiant : « Vous savez ce qu’on faisait au bon vieux temps, quand nous étions malins ? Les espions et la trahison, on traitait ça un peu différemment qu’aujourd’hui… ». Sous entendu : on les flinguait sans le moindre scrupule, avant qu’ils n’aient eu le temps de devenir gênants. Une politique expéditive, digne des Al Capone, John Dillinger et Frank Costello, autres hommes d’affaires américains très influents en leur temps.


MANGEZ  DES  POMMES  !


On a parfois dit que Jacques Chirac était un homme de gauche qui s’était retrouvé à droite alors que François Mitterrand était un homme de droite qui s’était retrouvé à gauche. Probable que ce soir ils se marrent bien ensemble, au centre d’on ne sait où. La litanie des faux jetons de tous poils a commencé dès ce midi et va se poursuivre ces prochains jours. Les adversaires et les traîtres vont rejoindre les fans et les amis dans un concert de louanges et de souvenirs exagérés. L’un des seuls témoignages qui m’a paru sincère et mesuré au milieu de cette cacophonie hypocrite a émané de l’un de ses plus grands imitateurs : Yves Lecoq qui, avec Les Guignols de Canal +, en avait fait un personnage central de l’émission. Détail croustillant : les auteurs de l’époque, qui avaient pour dessein de ridiculiser Jacques Chirac et de parasiter sa campagne électorale présidentielle, avaient finalement contribué à faire monter sa cote et à le rendre éminemment sympathique, surtout auprès des jeunes. Preuve irréfutable que ce président-là avait de l’humour et une personnalité originale. Deux caractéristiques qui ont fait cruellement défaut à tous ses successeurs.

BLACK  FRIDAY  ?

Un vendredi 13 susceptible de se transformer en vendredi noir pour les Parisiens ? La journée du 13 septembre 2019 risque fort de coïncider avec une pagaille monstre dans les transports en commun de la capitale. Près de 90 % des conducteurs de métro ont prévu de débrayer, entre 30 % et 50 % des conducteurs de trams feront de même, et plus de la moitié des conducteurs de trains sur le réseau RER sont également concernés par ce mouvement social de protestation contre la réforme des retraites. Du coup, certaines stations menacent même d’être fermées au public. Désemparée, la direction de la RATP cherche des solutions radicales pour contrer les grévistes puis inciter les conducteurs récalcitrants à changer d’avis et regagner rapidement leur lieu de travail.

RETRO – PENALTY


Notre brave Antoine Griezmann national vient de manquer deux penalties coup sur coup avec l’équipe de France, lors des qualifications pour l’Euro 2020. Le premier, contre l’Albanie, samedi dernier, s’était écrasé sur la barre transversale, tandis que le second, hier soir, a fini dans les gants du gardien de la modeste sélection d’Andorre. Si ces deux loupés magistraux n’ont pas hypothéqué la victoire finale des tricolores (4-1 contre l’Albanie puis 3-0 contre Andorre), ils déparent tout de même fortement sur le cv d’un des meilleurs attaquants au niveau mondial. À l’occasion de sa prochaine exécution, nous conseillons à notre ami Grizou le coup de la toupie, sous titré rétro-penalty, particulièrement efficace contre les gardiens de but qui ont tendance à anticiper en se jetant d’un côté ou de l’autre de leur cage.