APRÈS OMICRON, ERIS…
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« À la mi-août, c’est beaucoup plus romantique. À la mi-août, y’a d’la joie pour les matous »… prétendait la chanson interprétée par Ray Ventura et ses Collégiens dès 1949. En 2023, la mi-août est moins romanesque. Depuis plusieurs semaines, Santé Publique France sonne l’alerte quant à une hausse des suspicions d’infection au Covid-19. Cette progression a mis en évidence un nouveau variant, encore un, baptisé Eris, ou variant EG.5.1 pour les intimes. Sa vitesse de propagation semble largement supérieure à celle de ses prédécesseurs. Le quart sud-ouest de la France a pu s’en apercevoir, lui qui a été conquis en un temps record, probablement à cause d’un double facteur aggravant : les grands rassemblements festifs traditionnels couplés aux nombreuses migrations touristiques durant la même période estivale. Fort heureusement, on ne note pas, jusqu’à présent, un accroissement de virulence. Descendant en droite ligne d’Omicron (la souche de coronavirus la plus répandue sur la planète), Eris ne se distingue pas particulièrement de ses cousins en ce qui concerne ses symptômes caractéristiques :
- une toux sèche
- des maux de tête
- un écoulement nasal
- des éternuements
- des maux de gorge
- de la fatigue.
Pas de quoi en faire un drame, ni un reconfinement, ni une énième campagne de vaccination. Toutes ces mesures, qui ont été imposées aux Français dans des conditions très acrobatiques, et avec une efficacité pour le moins incertaine, paraissent aujourd’hui bien aléatoires. Depuis la pandémie Covid-19, il y a eu les Jeux Olympiques à Tokyo, le match Biden-Trump, la Coupe du Monde de Football au Qatar, le combat Russie-Ukraine, le remplacement d’Elisabeth II par Charles III… autant d’événements hautement médiatisés qui ont repoussé les priorités sanitaires tout au fond de l’arrière-plan sociétal. Les hôpitaux accusent toujours un sérieux déficit en matériel et personnel, mais tout le monde s’en fout. On devrait instaurer une minute d’applaudissements chaque soir à 20 heures, pour célébrer l’amnésie et la connerie ambiante. La politique et la presse ne sont certes pas blanches comme neige dans cette affaire, mais à quel moment le citoyen lambda se décidera-t-il à sortir de son nanisme (et onanisme) intellectuel ? Où est-il, ce prince charmant, fier et fringant, qui viendra un jour nous délivrer des tyrans et du mauvais sort qui s’acharnent sur nous depuis si longtemps ? Quand arrivera-t-il, sur son noble destrier, distribuant, de la pointe de sa lame étincelante, le remède qui nous fait tant défaut : un vaccin contre la bêtise humaine !