REVIVAL

On y trouve toujours des belles couleurs et de belles idées, du joyeux vacarme et des spectacles à foison, de la vie et des sentiments… C’est important d’en profiter, d’en user et d’en abuser, d’y contribuer de toutes les manières possibles et imaginables, de penser à le faire vivre, à le nourrir de notre présence, de notre enthousiasme, acteurs ou spectateurs. Demandez le programme ! C’est encore l’une des meilleures réponses que l’on peut opposer à l’obscurantisme qui se cache et rampe sous l’ignorance. Au Bataclan, il reste une vingtaine d’univers différents à découvrir et visiter en 2017… avant que 2018 ne prenne la relève avec la même soif de nouveauté et de diversité. On n’oublie rien mais on regarde devant. Passé et futur au présent, on se bat dans le clan des vivants.

 

ARMISTICE  À  L’ARTÉMIS

À chacun et chacune sa façon de fêter l’armistice. Larme à l’œil ou l’arme au pied. Moi, je préfère l’armistice façon Artémis, cette déesse de la chasse dans la mythologie grecque (la Diane des Romains), protectrice des chemins, des ports, des jeunes enfants et des bébés animaux, bref de tout ce qui initie et définit une nouvelle trajectoire, une nouvelle aventure, une nouvelle perspective. Parée des attributs qui la caractérisent : arc en or, flèches, carquois, croissant de lune et biche, lorsqu’elle se met en chasse, rien ne résiste à cette déesse farouche et sœur jumelle d’Apollon. Un peu comme ma modeste personne quand elle décoche son dernier trait de khôl en prolongement de son œil de biche, à l’orée d’une nuit mystérieuse. (suite…)

REHAB  2

 

Cela s’est passé cet été, du 16 juin au 16 juillet 2017. Vous ne l’avez pas vu et moi non plus ! Dans le 14ème arrondissement de Paris, une centaine d’artistes de rue ont eu pour mission de revisiter au gré de leur inspiration du moment les murs d’une résidence étudiante de la cité internationale universitaire. Et pas que les murs… (suite…)

PLUS  PRÈS  DES  ÉTOILES

Il y a 60 ans et des poussières, le 3 novembre 1957, une petite chienne nommée Laïka s’envolait à bord de l’engin spatial soviétique Spoutnik 2. Elle devenait le premier être vivant placé en orbite autour de la planète Terre et accédait ainsi à une notoriété mondiale. Au prix de sa vie… (suite…)

CHAT  SUFFIT  !

De passage boulevard Saint Germain, en sortant du musée de Cluny, je humais tranquillement la douceur d’un automne parisien sans grande conviction lorsque je croisai un regard amande insolite. L’animal me fixait d’un air de dire : « D’où tu viens, toi, avec ton foulard et tes talons aiguille léopard ? ». Entre félins, on se comprend instantanément. (suite…)

BYE  BYE   D  D

Au mois de mai dernier, j’avais salué les 100 ans de Danielle Darrieux avec un article retraçant son incroyable siècle de spontanéité et de séduction. Ces deux atouts maîtres, alliés à un optimisme permanent et une soif de tout découvrir avec générosité, faisaient partie intégrante de son talent et de son charisme. Dans une interview donnée il y a dix ans, elle confiait qu’elle imaginait encore, du haut de ses quatre vingt dix ans, des tas de projets fous et irréalisables, mais que l’idée de partir à cent ans lui convenait tout à fait. Cette femme allait souvent au bout de ses idées. Elle aura toujours cent ans, elle aura toujours vingt ans. Elle aura toujours le temps de son côté. Elle fait partie de celles qui ne meurent jamais tout à fait. C’est pourquoi, dans les lignes qui suivent, je publie à nouveau son portrait anniversaire esquissé le 1er mai 2017. (suite…)

STYLÉE EN TOUTE OCCASION

Ma voisine du dessus est une ravissante femme d’affaires d’une trentaine d’années, toujours tirée à quatre épingles, très pointilleuse sur l’élégance de ses tenues, l’architecture de ses coiffures et le choix de ses parfums. Les vilaines commères du quartier l’accusent de tous les maux de la terre, principalement lorsque leurs maris se retournent sur son passage ou lui ouvrent la porte de l’ascenseur. Elles ne comprennent pas ce qu’ils lui trouvent de si original. Éternelle incompréhension et ségrégation entre torchons et serviettes. Ce matin, les critiques ont redoublé de virulence contre la belle dame. Selon les ragots colportés sur le comptoir de la boulangerie, son insupportable côté poule de luxe prête à tout pour séduire et débaucher les hommes ne faisait plus aucun doute. Elle avait osé l’afficher jusqu’à vouloir racoler l’attention des éboueurs sur l’emplacement réservé au ramassage d’ordures. La preuve : son sac poubelle y faisait le trottoir de façon bien trop ostentatoire ! 

INGRID  BERGMAN

(29 Août 1915  –  29 Août 1982)

Quand on pousse, à presque sept décennies d’intervalle,  le souci de la précision et l’art de la ponctualité jusqu’à sortir de cette existence exactement le même jour que lorsque l’on y est entré, on mérite un respect particulier. Sans faire partie de ses fans inconditionnels, il faut reconnaître à Ingrid Bergman un charme troublant, un de ceux que l’on explique pas mais que l’on ressent, indépendamment des canons esthétiques ou des styles de jeu. (suite…)