AU DELÀ DES APPARENCES



Il suffit de remplacer grandes feuilles par grandes gueules, ou ramifications par bonnes actions, et l’on obtient le profil type de ce fléau qui prétend améliorer la société et ne fait que la gangréner. À la campagne, dans la flore ou dans la faune, on repère rapidement les nuisibles. On les honnit. On les combat. On se méfie des parasites comme de la peste. On sait reconnaître ceux qui invitent les autres uniquement au moment du labour et ne leur rendent visite que pour la récolte. À la ville, ne compte que ce qui affleure en surface, comme en politique. Entre béton et asphalte, les chiendents font figure de fines herbes. On y vend des salades au goût amer. C’est le monde du blé noir et de l’oseille dissimulée. Ceux qui produisent le moins engrangent le plus. Qu’ils se méfient malgré tout du changement de saison. Personne n’apprécie de se faire carotter trop longtemps. Il faut semer pour recueillir, en tendant la main et non le sac. Du vent germe toujours la tempête.

AOÛT  ET  OUT

« C’est au mois d’août qu’on met les bouts, qu’on fait les fous, les gros matous, les sapajous… » affirme haut et fort la chanson de Pierre Perret. Le lundi 21 août 1911, la Joconde fit sien ce refrain en quittant subrepticement le Louvre. Elle disparut ni vue ni connue, en dépit de sa notoriété planétaire. Elle prit des vacances, de très longues vacances, puisqu’elle ne fut retrouvée que deux ans plus tard, à Florence, en Italie ! Elle daigna finalement réintégrer le musée du Louvre, mais ne fut à nouveau accessible au public qu’à partir du 4 janvier 1914… (suite…)

LE  DOUTE

Depuis quelques temps, j’avais déjà de sérieux doutes quant à la gestion socio-politique de la pandémie Covid-19 et les artefacts médiatiques découlant d’une communication aussi contradictoire qu’anarchique à son sujet. La semaine dernière, deux interventions télévisées ont retenu mon attention et m’ont confortée dans l’idée que des écrans de fumée de plus en plus nombreux et suspects masquent la véritable ampleur et nature du danger sensé menacer l’humanité. En un peu moins d’un quart d’heure, ces deux réactions ouvrent un champ de réflexion salutaire. Elles sont assez éloquentes pour se passer de commentaires… et se forger une idée plus précise de la situation dans laquelle certains aimeraient bien nous engluer dès la rentrée.

DE  LA  LUZ  À  LA  LOOSE


Après 45 minutes initiales plutôt bonnes, le PSG a complétement manqué sa seconde mi-temps lors de la finale de Champions League 2020… et laissé échapper sa première “coupe aux grandes oreilles” en perdant le match sur le plus petit des écarts : 1-0. Du coup, à Lisbonne, le stade de la Luz s’est mué en stade de la loose. Face au Bayern Munich, la formation parisienne est retombée dans les travers qu’on lui connait : un fond de jeu trop friable et une fragilité mentale lors des moments difficiles. Dans le football comme dans tout sport collectif, les plus grandes stars ne peuvent briller en l’absence d’immenses joueurs de l’ombre à leurs côtés. Le Paris Saint-Germain va donc devoir gonfler son effectif en ce sens s’il veut à nouveau bomber le torse sur la scène européenne. Ses dirigeants ont d’ores et déjà promis une équipe mieux charpentée, avec un jeu plus léché, pour la saison prochaine. La communication du club a déjà pris les devants avec certains visuels. Des perspectives attrayantes pour passer allégrement le cap de la cinquantaine…

LA  COUPE  DES  COUPES

Dimanche 23 août 2020 : finale de la Ligue des Champions. Le Paris Saint-Germain affronte le Bayern Munich au Stade de la Luz de Lisbonne. À l’heure où tout le monde s’étripe pour savoir quelles couleurs défendre, j’ai décidé d’opter pour le noir, dont se drape généralement l’homme le plus important sur le terrain : l’arbitre. À vrai dire, ils sont maintenant toute une armada : l’arbitre principal, les deux juges de touche, les deux arbitres de ligne de but, l’arbitre du banc de touche, les arbitres délégués à l’assistance vidéo… En théorie, cela réduit les risques d’erreur. Dans la pratique, cela n’empêche pas certaines décisions litigieuses de faire parfois basculer l’issue d’une rencontre de football. Je surveillerai donc attentivement les initiatives et évolutions du corps arbitral en cette occasion historique, pour laquelle, superstition oblige, j’ai adopté une nouvelle coupe, comme lors de la Fifa World Cup 2018. C’est ma coupe des coupes à moi. Et, pour être vraiment sincère, cela me défriserait tout de même un peu si le PSG passait encore une fois à côté.

RADIO  TV  NOSTALGIE


Dans la série clip nostalgie, le méga-tube de l’été 1997 : Barbie Girl ! Cette chanson, que l’on doit au groupe dano-norvégien Aqua, met en scène une Barbie et un Ken à peine plus kitsch que nature. À l’époque, cela n’avait pas plu du tout à la société Mattel. Le fabriquant de jouets avait accusé le groupe d’eurodance d’avoir usurpé et violé l’image de Barbie en la transformant en objet sexuel et en portant atteinte à sa réputation. Les artistes scandinaves avaient rétorqué que : « Mattel avait imputé sa propre interprétation aux paroles de la chanson et que MCA Records ne laisserait pas leur single à succès se faire censurer ». Non seulement Mattel fut vigoureusement renvoyé dans les cordes, mais ce procès assura un regain de publicité au clip et à la chanson qui n’en avaient pas vraiment besoin pour grimper au sommet des hit parades dans le monde entier.  Le titre se vendit à plus de 8 millions d’exemplaires. Comble d’ironie et de mémoire courte, depuis 2009, Mattel utilise, sans le moindre scrupule, la rythmique de Barbie Girl Aqua pour ses publicités télévisuelles. La notion de viol de l’image et la transformation de leur chère Barbie en objet sexuel ne semble pas gêné outre mesure les géniteurs de la célèbre poupée dès que cela se convertit en millions de dollars… Aqua devrait peut-être songer à leur intenter un procès pour proxénétisme artistique ?