AVANT  ET  APRÈS


En 2011, lors de la saison 5 de Secret Story, Morgane fut confinée treize longues semaines dans ce que TF1 et Endémol nommaient “la maison des secrets”. Les conditions de vie y étaient on ne peut plus éprouvantes : aucun accès à internet, ni à la télévision, ni à la radio, ni au téléphone, pas de quoi lire, ni écrire, aucun contact avec les amis ou la famille, aucune possibilité de faire du sport ni de pratiquer des jeux de société, perturbation du sommeil, impossibilité de connaître l’heure, de pouvoir s’isoler ou d’espérer un quelconque semblant d’intimité, rationnement d’eau chaude limité à 30 malheureuses minutes chaque matin, dans une douche collective à seulement deux pommeaux pour 18 personnes au départ… j’en passe et des pires, que Morgane évoque dans un livre à paraître très prochainement. Si l’on ajoute à tout cela le fait d’être filmé et écouté en permanence, l’idée que ces enregistrements sont jetés en pâture à des millions de téléspectateurs et l’obligation de se méfier des rares humains qui composent l’entourage direct (chaque candidat est incité à tout faire pour éliminer les autres), on se dit que le confinement imposé actuellement par l’épidémie de Covid-19 est une sinécure cinq étoiles. Éric Maillard, interviewer sensé et sensible (une espèce en voie de disparition par les temps et les virus qui courent), propose une sélection d’entretiens intitulée “Le monde d’après”. Des personnes qui ont déjà vécu des isolements marquants, volontairement ou non, y font part de leurs impressions et de leurs réactions. Le témoignage de Morgane constitue l’épisode 7 de cette série édifiante, qui apporte une petite bouffée d’oxygène à nos cerveaux confinés. Et fait tomber quelques masques par la même occasion.

J + 47



Au sujet des appâts, aucune inquiétude à avoir. Oublié au fond du placard, derrière les kilos de riz et les paquets de chips, le camembert acheté l’avant-veille du confinement, le 15 mars dernier, est gorgé d’asticots. Pour la pêche au coup, c’est l’idéal. On passera à la mouche dans quelques jours. Un petit doute subsiste toutefois quant à la préparation de l’amorce : pâtes ou patates ?

MAI,  MAI,  MAI…

Ce mois ne fait-il vraiment que ce qui lui plait ? Ça commence le 1er mai par une fête du travail qui, dès 1890, pousse les manifestants à défiler avec un triangle rouge à la boutonnière, symbolisant la journée divisée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs. La fleur d’églantine assure ensuite un bref relais avant que le brin de muguet ne reprenne le dessus, et le devant de la scène. En 1561, Charles IX avait déjà adopté la coutume d’offrir des brins de muguet aux dames de la cour en ce premier mai décidément bien inspiré. (suite…)

LA TRANSMOBILE !!!

Batman qui frime au volant de sa batmobile, le pape qui parade en papamobile, la jeunesse qui surfe sur téléphone mobile, le macho égocentrique qui ne jure que par son automobile… Chaque représentant d’une classe ou d’une époque a son mobile. Et chaque mobile a ses raisons pour expliquer son cas. Et ses réseaux pour le faire oublier ensuite. Qui se souvient de la splendeur d’Oldsmobile à part quelques vieux Américains ? Et de la distinction des belles hippomobiles, chères à nos ancêtres fortunés ? (suite…)

L’ÉTERNEL  PLAYBOY


Jacques Dutronc, né le 28 avril 1943 à Paris, a 77 ans aujourd’hui. Confiné en Corse depuis des années, dans la maison qu’avait fait construire Françoise Hardy à la fin des sixties, il fréquente davantage les chats que les humains. Une douzaine d’entre eux l’entoure encore aujourd’hui. À une époque, ils étaient 55 ! S’il a cessé l’alcool depuis plusieurs années, il reste fidèle aux cigares de bonne facture. « De toute façon, le mal est déjà fait », précise-t-il avec nonchalance. Cette désinvolture, ce flegme teinté d’un cynisme attachant, l’ont toujours rendu sympathique auprès d’un très large public. De 7 à 77 ans. Son côté provocateur distancié lui a permis de chanter des choses que certains n’auraient jamais pu dire. Quand on ré-écoute ses chansons, écrites il y a un demi-siècle ou plus, on y déniche souvent des éléments annonciateurs, à peine exagérés, des travers dans lesquels se complaisent nos sociétés, dites évoluées, en 2020. (suite…)

PREMIÈRE  DINDE  DE  FRANCE


Le coronavirus attaque-t-il le cerveau ? Nuit-il considérablement à l’intelligence ? On peut sincèrement se poser la question. Carla Bruni a apporté une réponse navrante au cours de la fashion week française, programmée de fin février à début mars dernier. (suite…)