Ah, c’est donc ça… Finalement mes cigarettes, mon whisky-coca, mon radiateur électrique, mon réchaud à gaz, ma future maison de campagne que je dois hériter de ma grande tante, mon augmentation, que ma fiche de paie attend depuis quinze ans, tout cela est hybride aussi. Je comprends mieux le concept maintenant. Le seul petit détail qui m’échappe encore un peu, c’est pourquoi ce concept s’applique à tout le monde, sauf à ceux qui l’ont inventé ?
LE CANARD DÉCHAÎNÉ
…
Les dessinateurs de presse travaillant pour l’hebdomadaire satirique français “Le Canard Enchaîné” se sont montrés particulièrement inspirés cette semaine. Il faut dire que les actualités nationale et internationale leur ont quelque peu facilité la tâche, tant les informations kafkaïennes se sont entrechoquées à grand renfort d’absurdité et d’incongruité. Une sélection non exhaustive de sept dessins parus ce mercredi 13 septembre 2023 n’était pas de trop pour rendre compte de cette performance graphique de haut vol. Encore merci à notre palmipède préféré.
…
…
…
…
…
…
THÉORÈME DE ?
…
2023 est une année exceptionnelle. Elle réunit dans la même singularité les adolescents boutonneux et les nonagénaires vigoureux, en passant par toutes les tranches d’âge intermédiaires. Elle met d’accord les plus grands mathématiciens et les nuls de chez nul en arithmétique. Elle fusionne le genre humain dans la même identité remarquable grâce à une équation étonnante. La preuve par 2023, et non par 9, est apportée par le truchement d’un petit exercice simplissime. Chacun peut le vérifier très facilement. Il suffit de prendre votre année de naissance et de l’additionner avec votre âge. Vous obtenez alors… 2023 ! Renouvelez l’expérience avec vos parents, vos enfants, vos conjoints, vos amis ou vos ennemis… vous en reviendrez toujours au même point. Ça marche à tous les coups. Le résultat obtenu est invariablement 2023. Tout le monde peut le constater mais personne ne peut l’expliquer. Il paraît, selon les experts qui se sont trituré les méninges sur le sujet, que cela ne peut se produire qu’une fois par millénaire…Mais j’ai bien peur que ni vous ni moi ne soyons alors en état de le confirmer.
…
2023 is an exceptional year. It brings together in the same singularity pimply teenagers and vigorous nonagenarians, passing through all the age brackets in between. It brings together the world’s greatest mathematicians and the world’s worst arithmeticians. It merges the human race into the same remarkable identity, thanks to an astonishing equation. Proof by 2023, and not by 9, is provided by a simple little exercise. It’s easy for anyone to check. Simply take your year of birth and add it to your age. The result is… 2023! Repeat the experiment with your parents, your children, your spouse, your friends or your enemies… you’ll always come back to the same point. It works every time. The result is invariably 2023. Everyone can see it, but no one can explain it. According to the experts who have racked their brains on the subject, this can only happen once every millennium… But I’m afraid that neither you nor I are in a position to confirm this.
LE MUR DU CON
APLOMB DE FAÇADE
…
Récemment, en arpentant le boulevard Voltaire, dans un onzième arrondissement parisien qui m’est cher, j’eus la surprise de découvrir une œuvre picturale bien étrange. À une bonne douzaine de mètres du sol, si ce n’est plus, tracée en grandes lettres majuscules au beau milieu d’une façade d’immeuble, l’inscription « JE DOIS M’OCCUPER » attira mon attention. Elle était surmontée de deux taches énigmatiques, dont j’ignore encore aujourd’hui la symbolique. Le plus intriguant dans cette affaire n’était pas tant la signification de l’œuvre elle-même (la capitale nous a habitués à une prolifération de tags et graffitis aux qualités très discutables), mais la manière dont elle avait pu être réalisée.
Comment vous filer la banane jusqu’aux oreilles ? “Walk off the earth” (littéralement : “Quitter la terre”), ce fabuleux groupe américain de multi-instrumentistes aux harmonies aussi étonnantes que leurs instruments de musique customisés par leurs soins, apporte une réponse plus que convaincante. Grâce à un melting-pot de 12 titres savamment enchaînés, ils nous font décoller et nous entraînent dans leurs délires mélodieux. La présente vidéo donne un aperçu saisissant de leur talent, en cinq minutes que l’on aimerait prolonger sans modération.
…
Pour information, et pour tous ceux et celles qui souhaiteraient en découvrir davantage à leur sujet, deux publications (articles détaillés et vidéos), éditées sur ce blog en juin 2020, permettent de prolonger l’aventure musicale en leur compagnie. Il suffit de cliquer sur les contenus embarqués ci-dessous pour y avoir accès.
…
…
NOUVELLES FRAÎCHES
…
Sur tous les continents, on enregistre des pics de chaleur qui feront de cet été 2023 l’un des plus torrides jamais observés. Afin de lutter efficacement contre les effets nocifs de ces épisodes caniculaires, il est certes recommandé de s’habiller le plus légèrement possible, mais, aussi et surtout, de s’adonner à une grande consommation de presse écrite. C’est un fait bien connu ; il n’y a que dans les grands journaux quotidiens que l’on peut savourer les nouvelles les plus fraîches.
PUBIS SUR L’ONGLE
…
Il fallait oser… Se vernir les ongles avec une dizaine de positions très explicites du Kamasutra n’est pas à la portée, sinon de toutes les bourses, au moins de toutes les mimines féminines. À moins que cette option esthétique ne constitue une sorte d’anti-sèches lors de l’examen final permettant d’obtenir le diplôme officiel de sexologue… une tactique somme toute risquée si l’on tombe sur un examinateur quelque peu pointilleux ou si l’on a l’habitude de se ronger les ongles. Mieux vaut rester dans la légalité, et comme pour toute autre matière, savoir ses leçons sur le bout des doigts.
ON AIMERAIT TANT Y RETOURNER
…
Quand, en période de rentrée scolaire, une ancienne photographie resurgit tout à coup du passé, on se dit un bref instant, qu’à cette école-là, on aimerait tant retourner. Nos souvenirs sur papier glacé à bords crénelés sont certes un peu grisés, mais les couleurs de ces jeunes années, tout au fond de nous, subitement, se trouvent ravivées. On se plait à rêver un voyage dans le temps, mais ce dernier ne se laisse guère remonter. Il conserve jalousement les clefs de nos secrets, que nous avons tous, un jour ou l’autre, bêtement égarées. Alors, on ré-examine, pour la énième fois, le cliché noir et blanc des années soixante. On tente de raccrocher des noms sur des visages. On s’en veut de ne pas pouvoir en identifier davantage. Combien demeurent encore dans ce petit village ? Combien ont disparu ? Combien ont aujourd’hui accompagné leurs enfants ou leurs petits enfants sur le chemin des écoliers ? Tant de questions se bousculent dans la cour de nos oublis et s’ennuient, suspendues à leurs points d’interrogation. Pour nous, la distribution des bons points, depuis bien longtemps, est terminée. Seules subsistent des images qui ne veulent pas s’effacer.