DE TOULON À LA ROCHELLE

Le monde de l’ovalie est admirable. À l’inverse du football, qui en fait des tonnes sans, trop souvent, tenir ses promesses, le rugby nous procure régulièrement émotions et satisfactions au plus haut niveau. Les belles actions ne se font pas attendre et les joueurs, dans le jeu comme dans la vie, véhiculent de plus nobles valeurs. Ce week-end a hissé le rugby français sur le toit de l’Europe pour la troisième année consécutive, confirmant sa supériorité sur son homologue britannique. Le Racing Club de Toulon a remporté la Challenge Cup en battant les Écossais de Glasgow, vendredi 19 mai, avant que le Stade Rochelais ne vienne à bout des Irlandais du Leinster, le lendemain samedi 20 mai 2023. Les deux rencontres, qui se jouaient à Dublin, donc en terrain adverse pour les clubs français, ont proposé deux scénarios très différents mais ô combien exaltants pour les supporters tricolores. Les Toulonnais avaient à cœur de remporter le seul trophée qui manquait à leur palmarès, fort de quatre titres de champions de France et trois de champions d’Europe (2013 à 2014). Ils ont démarré tambour battant, menant 0-21 à la mi-temps, et n’ont jamais laissé le moindre espoir à leurs rivaux écossais jusqu’à la victoire finale (19-43). Les Rochelais, tenants du titre (déjà vainqueurs contre ce même club du Leinster Rugby, en finale 2022), ont pris l’eau avec une entame de match catastrophique. Menés 17-0 à la 13ème minute, après avoir encaissé trois essais irlandais, ils étaient méconnaissables, incapables de développer leur jeu. Le public irlandais, en pleine jubilation, ne donnait alors pas cher de la peau des frenchies. Et puis, au courage et à l’abnégation, les tuniques jaunes ont entamé une fantastique remontée, savamment construite sur la solidarité et la persévérance. Plus le temps s’écoulait, plus leur emprise sur le déroulement de la partie semblait inexorable… jusqu’au succès final, coiffant leurs malheureux adversaires d’un point (26-27) au coup de sifflet final. Les villes de Toulon et La Rochelle, deux bases navales françaises historiques, peuvent donc être fières de leur butin 2023. Tels les corsaires d’antan, elles ont hissé leurs couleurs rouge noire et jaune au firmament du européen, contraignant la flotte britannique à baisser pavillon… jusqu’à l’année prochaine.

TOILES À MATELAS

Certains films racontent des histoires à dormir debout.
C’est une tendance malheureusement de plus en plus répandue.
Certaines salles de cinéma ont déjà anticipé la prochaine évolution du genre.

FLORILÈGE

C’était une belle époque, celle où soufflait encore ce que l’on appelait l’esprit Canal +. Ce petit vent de folie a, hélas, depuis longtemps disparu, et ce ne sont pas les méchantes bourrasques de médiocrité, encouragées par une direction amnésique, qui augurent le retour de meilleurs alizés.

MAKE UP MIRROR

Pas facile de se remaquiller correctement dans un rétro par ces temps de pluie intermittente !

Not easy to make up properly with an outside rear-view mirror in this irregular rainy weather!

QUAND PLUS RIEN NE VA…

C’était en l’an 2000. J’avais découvert ce groupe au drôle de nom, “Mes souliers sont rouges”, que je croyais canadien. J’avais aussitôt acheté leur album intitulé “Proches”, que je croyais être leur premier, alors qu’ils en étaient déjà au quatrième. Sur celui-ci, évidemment, la chanson “Turlute”, plus sobrement dénommée “Quand plus rien ne va” au dos du CD, avait beaucoup fait rire mes amis. Et mes amies aussi. Outre la coloration grivoise des paroles, l’air était entraînant, sautillant, dansant, guilleret et pour tout dire, vivifiant.

(suite…)

QUEEN AND KING

Y’a pas à dire, ça avait quand même plus de peps, et plus de gueule, en 1986… sans compter que n’importe quel roturier pouvait se glisser au premier rang pour assister au couronnement… Et puis, king and queen, on avait les deux en un pour un prix de revient nettement mois exorbitant.

ATROCEMENT ÉVIDENT

« LES RÉSEAUX SOCIAUX ONT DONNÉ LE DROIT À LA PAROLE À DES LÉGIONS D’IMBÉCILES QUI, AVANT, NE PARLAIENT QU’AU BAR ET NE CAUSAIENT AUCUN TORT À LA COLLECTIVITÉ. ON LES FAISAIT TAIRE TRÈS VITE. AUJOURD’HUI, ILS ONT LE MÊME DROIT DE PAROLE QU’UN PRIX NOBEL. »

Umberto Eco