Il y a des chaussures qui nous vont comme un gant. Elles sont parfaites, magiques, sensuelles, exceptionnelles. On se sent tellement bien dedans que l’on a l’impression qu’elles font partie de notre corps, qu’elles nous correspondent de façon indicible. Et puis, il y a des modèles encore plus rares, qui d’un seul coup, comme dans un conte de fée, prennent vie, s’animent et gravissent avec une grâce enchanteresse le chemin escarpé qui promène le rêve jusqu’à la réalité…
DICOZYGO
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Certains ne jurent que par Le Robert. D’autres ne jurent que par Larousse. Beaucoup jurent après tous les dictionnaires et leurs définitions rébarbatives, qui ont parfois bien du mal à entrer dans leurs caboches. Pour désactiver toutes les crispations autour de la langue française, et activer les zygomatiques, il serait bon d’éditer un dicozygo joignant l’utile à l’humour, et proposant des définitions décalées… dont les exemples suivants :
Abattis : Architectes à la retraite.
Afrique : Continent qui en manque.
Aides internationales : Aides payées par les pauvres des pays riches pour aider les riches des pays pauvres.
Amour : Victoire de l’imaginaire sur l’intelligence.
Beauté intérieure : Concept inventé par les moches pour pouvoir se reproduire.
Boomerang : Frisbee pour ceux qui n’ont pas d’amis.
Cravate : Accessoire servant à indiquer la direction du cerveau de l’homme.
Courage : Capacité d’avoir peur sans que personne ne le remarque.
Curling : Unique activité où les hommes se servent d’un balai.
Démocratie : Régime politique dans lequel on a le droit de dire que l’on vit en dictature.
Égalité des sexes : Concept créé par les hommes pour ne plus payer le restaurant.
Égoïste : Personne qui ne pense jamais à moi.
Fée : Femme qui mène les hommes à la baguette.
Fidélité : Art de pratiquer l’adultère en pensée.
Gilet : Vêtement imposé à un enfant losque sa mère a froid.
Gynécologue : Professionnel qui travaille là où les autres s’amusent.
Harem : Association de femmes de chambre.
Héritier : Proche parent qui vous prend le poul à chaque fois qu’il vous serre la main.
Incinération : Dernière cuite.
Intellectuelle : Femme de méninge.
Jeter : Contraire de “Je t’aime”.
Jouisseur : Homme qui fait du bien en faisant le mâle.
Krach : Coup dur dans les bourses.
Lâche : Qui pense avec ses jambes au moindre danger.
Langue : Organe sensitif avec lequel certains préfèrent parler.
Mâche : Salade pour édentés.
Meurtre de sang froid: Ice crime.
Migraine : Contraceptif féminin.
Milliardaire : Prince charmant bossu, chauve et ridé.
Monocle : Verre solitaire.
Néanmoins : Sphinx.
Nombril : Centre du corps et de la vanité.
Omelette : Contraire de femmelette.
Parlement : Édifice où l’on parle et ment.
Pharmacie : Confiserie pour vieux.
Politesse : Forme bien élevée de l’hypocrisie.
Psychologue : Médecin sachant traiter de manière incompréhensible un problème dont le patient ignorait l’existence.
Quart-monde : Tiers-monde au carré.
Réalité : Existence de ceux qui ne consomment aucune drogue.
Réveil : Accessoire pour ceux qui n’ont pas d’enfants.
Sardine : Poisson sans queue ni tête, qui vit dans l’huile.
Secret : Petite chose que l’on ne dit qu’à une personne à la fois.
Sudoku : Qui a le nord en face.
Taser : Instrument de communication faisant mieux passer le courant entre la police et la jeunesse.
Travail d’équipe : Opportunité de faire endosser ses erreurs aux autres.
UV : Leurre d’été.
Voiture : Invention ingénieuse, afin de contenir 110 chevaux sous le capot et un âne au volant.
Wagon-lit : Voiture de tête pour les intellos, voiture de queue pour les bonobos.
Xérès : Vin qui tourne souvent au vinaigre.
Youyou : Youpi arabe.
Zébu : Aveu d’alcoolique à quatre pattes.
C’EST PAS CHINOIS
Il y a, à Paris, des rencontres fortuites qui suscitent sourire ou interrogation, et aiguisent la curiosité. Rue Saint-Bernard, dans le onzième arrondissement, une enseigne singulière surmonte la devanture étroite d’une petite boutique de brocante. On peut y lire : Les Chi(n)euses. Surgissent aussitôt plusieurs questions. Ces parenthèses amusantes s’adressent-elles au propriétaire ou à la clientèle de l’établissement ? Ou peut-être même aux deux ? Leur auteur est-il masculin ou féminin ? Auto-dérision ou misogynie ? Et ce mot “chineuses”, d’où vient-il exactement ?
On peut penser ce qu’on veut du cas Pierre Palmade, le comprendre sans l’excuser ou l’excuser sans le comprendre. On peut le traiter de bourreau ou de victime, en sachant que la limite est parfois ténue entre les deux. On peut réagir selon son vécu personnel ou son ressenti du moment, mais ce qui est particulièrement dérangeant, ce sont les réactions auxquelles on peut assister en marge de cet accident tragique, notamment cette histoire d’images pédopornographiques que l’artiste détiendrait dans son ordinateur. Quelle est la motivation première de l’individu qui est allé voir la police pour témoigner spontanément et proférer cette accusation ? Vraisemblablement, il a fait partie des intimes, ou au moins des invités privilégiés qui ont participé aux soirées de l’humoriste (et était peut-être bien content d’y être convié). Il a pris part à ce visionnage, a partagé ce moment particulier. Certains diront qu’à ce titre, il a même fait preuve d’une certaine complicité. Pourquoi s’en offusquer après coup et s’épancher sur le sujet aujourd’hui ? Pour alourdir une charrette déjà bien plombée et enfoncer le clou sur une croix qui sera, de toute façon, bien lourde à porter ? Quel qu’il soit, le désir de participer à la curée m’a toujours paru détestable. L’effet de meute est d’autant plus fort qu’il s’attaque aux plus faibles. Les réseaux dits sociaux, avec leurs cohortes de réflexes primaires et sentences triviales, toujours sous couvert d’anonymat, l’accentue souvent de façon bête et méchante. Le Canard Enchaîné de cette semaine résume bien la situation avec cette vignette humoristique éloquente. Il est peut-être l’un des seuls médias à évoquer la question sans jeter la énième pierre à Palmade.
FRANCE – ÉCOSSE
En ce week-end d’ovalie, il est bon de revisiter une “Auld Alliance” mémorable, et de réitérer une incursion dans le pub écossais du même nom à Paris, afin de découvrir d’autres rebonds du ballon non rond. “Auld” comme la formule ancienne de “old”, qui lie Français et Écossais tant au niveau de la langue, de l’histoire et du rugby. Quoi de plus logique dès lors que de profiter de la rencontre France-Écosse, en Tournoi des Six Nations, pour aller explorer ces passes sautées dans le dos des défenses, et faire bouger les lignes d’attaque, entre le coq et le chardon…
PROCHE DU DIVIN
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Il est des animaux que certains humains ne pourront jamais rencontrer, et ce n’est peut-être pas plus mal. Le cerf fait partie de cette caste privilégiée. Pour qui a eu la grande chance un jour de l’apercevoir dans son milieu naturel, son image reste à jamais nimbée d’une splendeur presque irréelle. Lorsque, de surcroît, cette rencontre a lieu au coucher ou au lever du soleil, dans un cadre hivernal qui, tel un écrin délicat, magnifie encore cette silhouette quasi-divine, on se dit qu’il faut être possédé par un démon bien maléfique pour s’obstiner à l’aligner dans le viseur d’un fusil.
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WILSON & MONTY
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En août 1942, Winston Churchill, nommant Montgomery à la tête des forces anglaises en Afrique, écrit à sa femme : « Il est fort désagréable avec son entourage. Il le sera aussi avec l’ennemi ! ». Celui qui fut surnommé Monty, ou The Spartan General (le Général Spartiate) prouva au premier ministre du Royaume-Uni qu’il avait vu juste.Il défit les Allemands lors de la seconde bataille d’El Alamein (23 octobre au 3 novembre 1942), véritable tournant de la guerre du Désert, prouvant pour la première fois que les troupes du IIIème Reich n’étaient pas invincibles. Cette victoire retentissante inspira à Churchill une autre de ses citations célèbres : « This is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning. » (Ceci n’est pas la fin. Ce n’est même pas le début de la fin. Mais c’est peut-être la fin du début.).
TOP TEN TRANS DRESSING
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Que ce soit pour faire du shopping ou sortir en soirée, comment s’habiller de façon classe ou un peu sexy, sans verser dans le too much tout en évitant le pas assez ? Que l’on soit femme ou transgenre, la question se pose souvent avec une acuité récurrente. Un top ten du troisième genre suggère ici quelques propositions dans des styles différents.
For shopping or going out in the evening, how to dress in a classy or sexy way, when is it too much or not enough? Whether you are a woman or a transgender person, the question is often asked with a recurrent acuity. On this page, a transgender top ten suggests several propositions in various styles.