LES CINQ DU SIX


Les étoiles durent être favorablement alignées lors de leur venue au monde. Ces cinq-là sont tous nés un 6 janvier. Rowan Atkinson en 1955, Thierry Ardisson en 1949, Alan Stivell en 1944, Adriano Celentano en 1938 et Paolo Conté en 1937. Ils ont donc respectivement 68, 74, 79, 85 et 86 ans. Comme pour nous tous, le temps a blanchi leurs tempes et sculpté leurs visages, mais leurs regards restent profonds. C’est sans doute ce qui frappe le plus. Une sorte de dénominateur commun, qui prouve que la fantaisie et l’originalité n’enlèvent rien à la profondeur de l’être. Une lueur de plus en plus difficile à déceler parmi les pensionnaires actuels de nos petits, de nos tout petits écrans, étriqués et égocentriques, que l’on continue, malgré tout, à nommer panoramiques.

LA FEMME LION


Est-ce un conte fantastique ? Est-ce une réalité qui dépasse la fiction ? Est-ce un phénomène exceptionnel, un cas de figure rarissime mais scientifiquement attesté, qui renvoie la normalité à sa triste banalité ? Est-ce un peu tout cela à la fois, une de ces singularités inimaginables, une de ces identités remarquables qui, comme en mathématiques, accélèrent les calculs et développent les expressions ? Est-ce, également et surtout, une sorte d’observation-miroir, une situation qui transforme davantage l’observateur que l’observé, une observation qui modifie totalement notre façon de voir et de penser ?

La Femme Lion” est tout d’abord un roman, dont l’auteur est l’écrivain norvégien Erik Fosnes Hansen. Publiée en 2006, l’œuvre fut adaptée au cinéma en 2016 par la réalisatrice et scénariste Vibeke Idsøe. Accessible en VOD dès mars 2018, ce long métrage de presque deux heures est un bel hymne à la tolérance, un formidable plaidoyer pour l’acceptation des différences. L’action se déroule en Norvège, au début du XX° siècle. La naissance de la petite Eva Arctander, par une froide et dramatique nuit de 1912, en est le point de départ. Sa différence en est le fil d’Ariane, délicatement déroulé au gré d’une existence peu commune. Les relations père-fille, le regard des autres, le va-et-vient entre un monde extérieur trivial et une réflexion intérieure profonde, le cap existentiel à tenir et les chemins de traverse inattendus forment un écheveau extraordinaire. Il relativise bien des choses et compose un tableau tout en nuances, que le contexte socio-culturel de l’époque accentue encore de façon émouvante et poétique. Je voudrais vous en dire bien davantage, mais en révéler plus serait en dévoiler trop. Les illustrations utilisées dans cette publication vont dans ce sens.


Précipitez-vous donc devant votre écran pour découvrir et savourer ce petit chef d’œuvre très particulier. Sa diffusion sur Arte était passée relativement inaperçue en cette fin d’année 2022. Par chance, Michel, un ami qui interagit régulièrement sur ce blog, a été bien inspiré de m’alerter sur sa rediffusion en replay sur la chaîne n°7 jusqu’au 14 janvier 2023. Vous pouvez y accéder directement en cliquant sur ce lien :
https://www.arte.tv/fr/videos/088377-000-A/the-lion-woman/
Une autre possibilité existe avec un second lien internet, qui permet de visionner gratuitement ce film en version française, par l’intermédiaire de la plateforme Cine Prime :
https://www.youtube.com/watch?v=KudCX4HJ0Kg
Bonne dégustation cinématographique…

A BU EN TOUTE CONFIANCE


Afin de lutter contre les excès gastronomiques des fêtes de fin d’année, et sans doute aussi pour me donner bonne conscience, je m’étais astreinte à des infidélités nombreuses et réitérées vis à vis de ma boisson favorite (un soda à base de cola). Ce régime strict, au profit d’un “partenaire minceur” qui devait m’assurer une ligne parfaitement préservée de tout excèdent pondéral, me contraignit à de douloureux sacrifices. Ces derniers devaient s’avérer salutaires en tous points. Ma balance vient de me confirmer tout le contraire ! Mes sages résolutions, respectées à la lettre, l’ont été en pure perte ! Ou plutôt en pur gain. En une semaine à peine, j’ai pris 2,5 kilos supplémentaires (1,2 kg dans la fesse droite et 1,3 kg dans la fesse gauche), sans compter un excès d’amidon sur les hanches, réparti, il est vrai, de façon très équitable sur l’ensemble du tour de taille. Aussi, me vois-je dans l’obligation d’intenter une action en justice pour abus de confiance, usurpation d’identité, publicité mensongère et détournement de majeur.

HAPPY NEW YEAR ?


JE NOUS PRÉSENTE MES MEILLEURS VŒUX À LA PLANÈTE 2023.
ELLE EN AURA BIEN BESOIN. PAS SÛR QUE CELA SUFFIRA…

I WISH US ALL THE BEST FOR THE PLANET 2023.
IT WILL BE MUCH NEEDED. NOT SURE IT WILL BE ENOUGH…

DONNER LE CHANGE


Quelquefois, dans la meute anonyme qui m’entoure, je sursaute encore de me sentir réellement discordante. Je voudrais aboyer ma différence sans donner le change, mais je me reprends. Je hume l’air du temps, passablement vicié par la poursuite citadine de petites traques sans importance. Je souris sans montrer les dents. Je marche dans le sens du vent, bien à couvert, au milieu de la horde que je suis certaine d’avoir finalement domestiquée.

À moins que ce soit exactement le contraire qui se soit passé ?


Sometimes, in the middle of the pack surrounding me, I still jump by feeling so discordant. I would like to bark my difference without pulling the wool over, but I get a grip on myself. I smell the spirit of the time, quite contaminated by hunting uninteresting stalks. I smile without baring my teeth. I walk where the wind blows, well covered in the middle of pack which, for sure, I finally domesticated.

Unless the exact opposite happened ?

VIVE LE ROI !


Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, est décédé ce 29 décembre 2022, à l’âge de 82 ans, à Sao Paulo, au Brésil, des suites d’un cancer du côlon détecté durant l’été 2021. Le footballeur le plus célèbre de la planète, celui que tout le monde acclamait, en le surnommant “Le Roi Pelé”, se plaçait sans conteste bien au dessus du lot. Certains de ses adversaires confessèrent avoir eu envie de l’applaudir lors de matches disputés (et perdus) contre lui. Idem avec certains supporters adverses qui, malgré la défaite de leurs équipes favorites, vinrent féliciter Pelé pour avoir réussi telle ou telle prouesse dans un match qui resterait à jamais gravé dans leur mémoire. Ces anecdotes en disent long sur la grandeur du personnage, non seulement en tant que sportif mais aussi en tant que modèle humain et personnalité hors normes, forçant l’admiration et le respect sous quelque maillot qu’il évolua. Je ne vais pas verser ici dans la dithyrambe compassée que vont nous ressasser les médias durant les prochaines 48 heures. Les journalistes sportifs et les présentateurs de journaux télévisés sont imbattables dans ce genre d’exercice affligeant. Le numéro 10 le plus vénéré de l’univers footballistique, l’attaquant aux 1283 buts, le meneur de jeu le plus inventif, mérite mieux que cela. Et s’il n’a gagné “que” trois coupes du monde (1958, 1962 et 1970), c’est qu’il n’a pu disputer pleinement celle de 1966, s’étant fait massacrer par des défenseurs qui auraient pu tout aussi bien faire carrière en tant que garçons bouchers. Les terrains et les arbitres de l’époque, en rien comparables à ceux d’aujourd’hui, ont constitué d’autres variables défavorables, tout comme l’avidité financière des clubs qui ont surexploité le prodige brésilien au delà du raisonnable, le faisant jouer un nombre effarant de rencontres, au mépris de sa santé physique. La seule annonce de sa venue sur un terrain de football suffisait à vendre toutes les places disponibles, voire un peu plus, en un temps record. Le seul hommage un tant soit peu à la hauteur du phénomène Pelé consiste donc à montrer quelques unes de ses plus belles actions, en sachant que plus des deux tiers de ses exploits n’ont jamais été filmés. Dribbles chaloupés, tirs victorieux, gestes venus d’ailleurs, ceux qui ont pu être capturés, parfois dans des conditions et avec des images imparfaites, n’en ont que plus de valeur…

JOYEUX PÈRES NOËL


Chaque année, au cours des mois de décembre et janvier, certains médias et sites internet présentent une ribambelle de mères Noël on ne peut plus désirables et avenantes, la plupart du temps en dessous sexy ou tenues affriolantes. Rarement, leurs équivalents masculins sont exposés dans les mêmes conditions et sous les mêmes atours. Il fallait donc réparer cette lacune fâcheuse et tenter de rétablir un semblant d’équilibre dans ce traitement particulier de l’actualité ès nativité. Une première proposition est avancée ici avec cette sélection légèrement orientée…

CHATS PERCHÉS

À l’occasion des fêtes de fin d’année, les décorations intérieures font toujours l’admiration des petits et des grands. Parmi les tout petits, certains peuvent toutefois avoir les boules et griller subitement un câble. Inutile alors de les enguirlander lorsque le mal est déjà fait. Prenez plutôt les devants et surveillez aussi attentivement que régulièrement votre magnifique Chat Pin de Noël.