VIRTUEL ET RÉALITÉ


En vue de votre prochaine sortie en boite de nuit, voici une petite transformation express, issue de la série Cosmo Queens, et virtualisée ici en à peine deux minutes chrono ! Comptez environ deux heures dans la réalité…

UN FILM CAT À STROPHE


Le scénario que vous ne pourrez jamais voir sur grand écran, et qui, avant même le premier opus de la célèbre saga Alien, aurait mis Ridley Scott au chômage. En effet, on peut sincèrement se demander pourquoi Sigourney Weaver, alias le lieutenant de vaisseau Ellen Ripley, n’a-t-elle pas pensé à embarquer un chat, le sien ou un autre, dans son cargo spatial ? Le problème aurait été réglé en dix minutes chrono. Parfois, il suffit simplement de savoir prendre le mal par la racine.

C’EST PAS DU BARATIN


J’avais déjà entendu parler du Papotin version papier, ce journal pas comme les autres, lancé en 1989 à l’hôpital de jour d’Antony (Hauts-de-Seine), mis en idées, en écriture et en forme par des hommes et des femmes de tous âges, ayant un trouble que l’on définit comme relevant du spectre de l’autisme. La version audiovisuelle, diffusée sur France 2, se nomme “Les Rencontres du Papotin”. La chaîne le présente comme : « un magazine atypique, des rencontres et des questions inattendues, des regards croisés spontanés, libres, profondément humains sur la vie et sur le monde ». Ce samedi 8 octobre 2022 à 20h35, un peu par hasard, juste après le JT de 20h00, je suis tombée sur le numéro dont l’invitée était Camille Cottin. Pas franchement fan de l’actrice, qui s’était fait connaître du grand public en 2013, avec ses sketches de la série “La Connasse”, diffusée sur Canal +, j’ai failli éteindre mon téléviseur. Et puis j’ai vu et entendu ces journalistes différents, dans tous les sens du terme. Leur différence, véritable panaché de sincérité et d’originalité, m’a subjuguée. Elle m’a émue aussi, tout comme l’actrice, qui, ce jour-là, n’a pu dissimuler une émotion véritable. Ces personnes, que l’on dit autistes et en proie à des difficultés de communication, ont le chic pour exprimer des choses que la société s’évertue à nous faire passer sous silence. Elles activent, ou réactivent des vibrations profondes. Ces moments forts, tellement différents de ceux, fort ennuyeux ou fort superficiels, que l’on a l’habitude de voir à longueur d’émissions convenues ou abêtissantes, sont à consommer sans la moindre modération. Le petit documentaire de 35 minutes, ajouté en complément de cet article n’aura aucun mal à vous en convaincre. Les émissions avec Camille Cottin et Gilles Lellouch sont encore disponibles en replay sur France 2. Ne vous en privez surtout pas. Vous en apprendrez beaucoup sur cette formidable équipe du Papotin. Et aussi sur vous-mêmes…

https://www.france.tv/france-2/les-rencontres-du-papotin/

POINTS CARDINAUX


Dans “La femme est l’avenir de l’homme”, en 1975, Jean Ferrat déclarait, avec Aragon, que « le poète a toujours raison, qui voit plus haut que l’horizon »… Quelques années plus tôt, en 1971, dans “Aimer à perdre la raison”, il précisait : « Aimer à n’en savoir que dire, à n’avoir que toi d’horizon »… Cette photo illustre à merveille la place essentielle et privilégiée de la femme vis à vis de l’homme. Au delà de l’horizon, elle fixe, déplace et modèle des perspectives au gré des motivations, des évolutions et des sentiments qu’elle lui inspire. Elle est une sorte de boussole existentielle, qui coordonne et réunit les points cardinaux de son destin.

LA CARAVANE PASSE…


Le Grand Nord a ses chiens de traineau. Paris a ses chiens de triporteur. Ce ne sont pas des chiens de prairie, encore moins des chiens de mer, et lorsque leur caravane passe, ce ne sont pas eux qui aboient, mais les passants qui les saluent et les enfants qui s’émerveillent. Les uns et les autres leur témoignent amitié et sympathie par un petit mot gentil, une caresse, une photo ou simplement un sourire. La petite troupe fait sensation, qu’elle soit en mouvement sur les boulevards ou à l’arrêt devant une boulangerie (il faut bien que le maître chien pédaleur se ravitaille de temps en temps). Certaines personnes viennent même s’accroupir à leur hauteur afin de prendre un selfie en leur compagnie. Fixant l’objectif, les chiens donnent alors l’impression de prendre la pose, voire même de sourire. Il faut bien avouer que ces chiens-là sont devenus très cabots. Y-aurait-il un jeu de quilles dans les parages qu’ils y entreraient en paradant… et seraient accueillis à bras ouverts ! Mais leur itinéraire préféré les conduit directement au bois de Vincennes, où ils peuvent se défouler et gambader tout leur soûl. Nul besoin de s’économiser pour le retour : c’est leur chauffeur qui en aura alors plein les pattes. Ce n’est pas plus mal. Ainsi, l’attelage ne risque pas l’excès de vitesse, assorti d’une contravention rédigée par un intraitable… chien policier.

MELANIE C & MORGANE E


V’la-t-y pas que ma fille traine du côté Spice Girls maintenant !
Si ça continue, elle va finir par monter un groupe pop avant moi

VISIONS NOCTURNES

© Photographie Pascal Ito


Le regard ; tout dépend toujours du regard. Celui que l’on jette, celui que l’on soutient, celui que l’on porte, celui qui nous insupporte, celui que l’on baisse, celui que l’on lève… Celui des autres mais aussi celui que l’on porte sur soi-même. Celui des photographies, anciennes ou nouvelles, mais aussi celui du théâtre quotidien de la vie. Tous les regards qui nous concernent modifient nos angles de vision, nos axes de réflexion, nos perspectives d’action/réaction, nos modes de relation. Le cinéma que l’on se fait à soi-même ou celui que l’on projette devant les autres n’est qu’une succession de regards, figés ou animés, intérieurs ou extérieurs. On peut foudroyer ou caresser du regard. On peut couvrir ou déshabiller du regard. Un regard peut être oblique ou droit, superficiel ou profond, sombre ou éclairé, distrait ou indigné, fixe ou fuyant, fugace ou insistant…

« Et c’est parfois dans un regard, dans un sourire,
Que sont cachés les mots qu’on n’a jamais su dire
».
(Yves Duteil)