ROBE DE MARÉE

En cette belle période de grande marée, laissez donc la mère de la vie vous enrober, avant qu’un beau jour, vous le deveniez à votre tour, bercée par les flots de l’amour… et l’écume des toujours.

In this beautiful period of high tide, let the mother of life envelop you, before one fine day, you too become one, rocked by the waves of love… and the foam of forever.

POINT FINAL

BERNARD PIVOT
(05/05/1935 – 06/05/2024)

LBF… comme La Bibliothèque de France, ou comme Littérature, Beaujolais et Football, les trois passions d’un homme qui fut, avec Jacques Chancel et Michel Polac dans un autre registre, l’une des dernières personnalités de la télévision française dont les émissions avaient pour but de tirer le grand public vers le haut et non de niveler par le bas la culture (ou plutôt l’absence de culture) sous couvert d’audimat. Bernard Pivot, créateur des rendez-vous télévisés “Ouvrez les Guillemets” sur la première chaîne de l’ORTF (1973-1974), “Apostrophes” sur Antenne 2 (1975-1990), “Bouillon de Culture” sur France 2 (1991-2001), et “Les Dicos d’Or” sur France 3 (1993-2005), a définitivement tourné la page ce lundi 6 mai 2024 à Neuilly, au lendemain de ses 89 ans.

VIVA LA VIDA

This happened on a train… Ceci s’est produit dans un train. En cette période de retour de vacances, il y a parfois de belles surprises au détour d’une voie ferrée. La joie, l’entrain, la bonne humeur déferle alors sur tout le compartiment, jusqu’à contaminer la rame toute entière. Un véritable antidote, un remède salvateur pour combattre un climat maussade, tant sur le plan social que météorologique. Interprété par Allie Sherlock au chant et Zoe Clarke à la guitare, “Viva la Vida”, ce morceau emblématique du groupe Coldplay, était tout indiqué pour réchauffer l’atmosphère et saluer la naissance de ce joli mois de mai…

PILOTE MYSTÈRE

Ce week-end avait lieu la 47ème édition des 24 heures du Mans moto, sur le circuit Bugatti de la capitale des rillettes. C’est à nouveau une machine japonaise, la Suzuki n°12, qui a remporté la course, après une longue série de rebondissements. Un attelage 100 % français avait pourtant dominé la première partie de la compétition avant que ne soit prononcé son déclassement, puis son élimination, pour cause d’équipement non conforme. Bien évidemment, la télévision et la presse écrite ont passé sous silence cette décision partiale. Encore un scandale d’iniquité sportive.

RATP

On connaissait le rat des villes et le rat des champs, le rat d’opéra et celui d’opérette, le rat d’égout et le rat de marée. Leur roi et leur reine l’ont promis : ils se baigneront dans la Seine avant les Jeux Olympiques 2024, célébrés en France du 26 juillet au 11 août prochain. Emmanuel Macron et Anne Hidalgo se sont engagés publiquement à faire trempette dans ce qui demeure actuellement un bouillon de culture peu ragoutant. Cette fanfaronnade stupide et présomptueuse n’est pas une première. En 1990 déjà, Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait fait la même promesse, qu’il n’a, bien évidemment, jamais tenue. Ceci dit, Anne et Manu, nos deux spécialistes en communication à outrance, ne sont pas à un bidonnage près. Entre un président shooté à la mise en Seine ou aux effets d’annonce, et une maire de Paris barbotant dans les mensonges grossiers et les retournements de veste à répétition (au départ, elle était farouchement opposée à la candidature de Paris pour ces JO d’été), le rat parisien (ratp) n’est pas près de quitter le navire des organisateurs. Même si l’événement est une catastrophe annoncée, un véritable naufrage financier, nos hauts dirigeants font fièrement la roue à la proue des médias. En politique plus que dans tout autre domaine, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Fluctuat nec mergitur… Rien n’est moins sûr. Avant d’aller s’ébrouer dans le fleuve, Anne Hidalgo ferait bien de s’occuper plus attentivement des bords de Seine. Cela permettrait à tous ses administrés et aux automobilistes pris en otage, de pouvoir sortir la tête de l’eau, ne serait-ce que l’espace d’une petite trêve olympique.